Menu
24matins.fr24matins.fr
Obtenir l’application
Navigation : 
  • Actualité
    • Actualités du jour
    • Faits Divers
    • Insolite
    • Société
    • Santé
  • Économie
  • Politique
  • International
  • Sport
    • Foot
    • Rugby
    • Tennis
    • Basket
    • Handball
    • Cyclisme
    • Auto
  • Tech
    • Sciences
  • Divertissement
    • Cinéma
    • Séries TV
    • Musique
    • Médias
    • People
En ce moment : 
  • COVID-19
  • Ligue Europa
  • Médias
  • Ligue 1
  • Arménie

Les syndicats, “roue de secours pour les salariés en détresse”

Économie > Les syndicats, “roue de secours pour les salariés en détresse”
Par Jeremy TALBOT,  publié le 6 avril 2017 à 16h00.
 4 minutes

Critiquer les syndicats? Un sport national pratiqué même par certains postulants à l’Élysée. Mais une fois franchi le seuil de l’entreprise, les Français s’accrochent à leur “seule roue de secours”, remarque dans un entretien avec l’AFP Marc Delaleuf, “40 ans d’engagement syndical” au compteur.

L’échéance présidentielle approchant, le délégué FO des Banques populaires (BPCE) a des “craintes énormes”: que les syndicats soient considérés comme des “empêcheurs de tourner en rond” par le futur exécutif, tenté de “réduire encore leurs moyens d’action, alors qu’il faudrait aller dans l’autre sens”.

La petite musique anti-syndicale résonne du fait de la “mauvaise image” donnée parfois par les partenaires sociaux à l’échelon national et “les grèves qui perturbent la vie des Français”.

Mais dans l’entreprise se joue une autre partition. Les instances représentatives du personnel, élues avec une participation plus élevée que les politiques, ne souffrent d’aucune contestation. Elles ont même “la légitimité et la reconnaissance des employeurs”, assure M. Delaleuf.

‘Face cachée’

Le natif d’Issoudun, dans l’Indre, se plaît à décrire la “face cachée” du syndicalisme “de terrain” qu’il pratique depuis une vingtaine d’années à temps plein: “aller voir mes collègues dans les agences, les écouter, les faire parler, surtout pas vendre une idéologie”.

A l’écouter, l’activité syndicale est plus que jamais nécessaire dans le monde feutré des banques, traversé par des mutations profondes, des effectifs sous tension et une hausse des incivilités.

“Les conditions de travail sont devenues une problématique qui passe quasiment avant les salaires”, dit cet homme de 60 ans, père de deux enfants. Or, dans l’entreprise “on le nie”, jusqu’à ce qu’un employé commette “un acte irréversible”.

Témoin privilégié du malaise ambiant, il doit parfois troquer ses habits de syndicaliste pour ceux “d’assistante sociale”, malgré les avertissements de ses formateurs.

“Ils nous disent: +lorsque les salariés viennent vous voir en pleurs et vous (racontent) leurs problèmes, il faut les diriger vers les médecins du travail (…), c’est pas votre travail+. Sauf que lorsque vous faites du syndicalisme avec les tripes, vous pouvez pas faire ça”, rapporte-t-il.

Au contraire, face à une personne “en détresse”, il s’agit de tout faire “pour essayer de la sortir de là”.

Dès lors, la frontière entre empathie et militantisme, comme entre vie privée et vie professionnelle, se brouille.

Un même collègue peut appeler “deux fois, trois fois dans la journée”, puis le week-end quand “vous êtes en train de décompresser. Parce que vous êtes leur seule roue de secours”, raconte-il.

– ‘Malades eux-mêmes’ –

Le mal-être des salariés peut alors déteindre sur les délégués syndicaux.

Certains, notamment les plus jeunes, ne sont “pas préparés à ça” et “finissent par être malades eux-mêmes”, lâche-t-il.

Le procès en légitimité fait aux syndicats fait sourire cet autodidacte, sorti du cycle scolaire à 16 ans et en conflit dès l’année suivante avec son premier employeur, un fabricant de machines agricoles qu’il a fait condamner aux prud’hommes.

Que ceux qui voient le syndicalisme d’un mauvais œil “s’engagent pendant un an” dans une entreprise et leur regard changera, s’amuse-t-il.

Le message s’adresse en premier lieu aux responsables politiques qui, plutôt que d’“amoindrir le contre-pouvoir” des organisations syndicales, devraient songer à le renforcer, selon lui.

Ils font “tout pour les empêcher de faire leur travail correctement”, peste le délégué FO en citant les récentes lois Rebsamen et El Khomri.

A l’approche de la retraite, il n’attend pas grand-chose des politiques, mais plus de ses concitoyens. Car, conclut-il, “les organisations syndicales n’ont que le pouvoir que les salariés leur donnent”.

Dans Économie

13h17
Prêts développement durable : pour qui ? Comment y souscrire ?
18h01
Compte joint en 2021 : pourquoi ouvrir ce compte ?
22h00
Immobilier : la Banque de France durcit les conditions d’accession au crédit
20h00
John Dodelande – Portrait d’un entrepreneur passionné
19h00
Négociations commerciales entre producteurs, industriels de l’agroalimentaire et distributeurs : “Il faut sortir de ce rapport de force”
20h00
Covid-19 : 1 auto-entrepreneur sur 5 attend encore le fond de solidarité de décembre 2020
11h00
Télétravail : Voici son coût pour un salarié
17h00
Pandémie : “Je n’augmenterai pas les impôts”, assure Bruno Le Maire
16h00
Créations d’entreprises : en hausse en 2020 mais grâce aux micro-entreprises
15h00
Vos tickets restaurant de 2020 valables jusqu’au 31 août 2021
  • Éditions :
  • France
  • Deutschland
  • United Kingdom
  • España
  • América Latina
  • South Asia
© 2021 - Tous droits réservés sur les contenus du site 24matins.fr - ADN Contents -