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Les Philippines rêvent d’un “âge d’or” des infrastructures

Économie > Philippines > Les Philippines rêvent d’un “âge d’or” des infrastructures
Par Mynardo MACARAIG,  publié le 8 mars 2017 à 10h50.
 4 minutes

Le président Rodrigo Duterte rêve d’un “âge d’or des infrastructures” qui fournirait aux Philippines les aéroports et chemins de fer qui lui manquent cruellement. Mais des problèmes endémiques comme la corruption et la bureaucratie menacent de faire dérailler ce programme à 160 milliards d’euros.

Les espoirs philippins d’enfin remédier à des décennies de sous-investissements, considérés comme le principal frein au développement, se fondent sur des promesses d’investissements sans précédent venus de Chine et du Japon.

Le réseau ferroviaire vétuste de Manille, et ses embouteillages monstrueux, figurent parmi les signes les plus visibles du manque d’infrastructures.

“La ville souffre vraiment aujourd’hui d’un manque de mobilité, il y a vraiment une totale absence d’infrastructures”, a dit récemment le président, parlant d’une capitale en “décomposition”.

M. Duterte et ses collaborateurs répètent à l’envi que ses six années de mandat seront l’occasion d’un “âge d’or des infrastructures”. Une somme record de 158,8 milliards d’euros sera investie dans 5.000 projets à travers l’archipel.

Si cette promesse devient réalité, les dépenses d’infrastructures représenteront 7,2% du Produit intérieur brut d’ici 2022, contre 1,8% en 2011.

Les Philippines sont classées aux 95ème rang –sur 138 pays– pour les infrastructures. Elles sont derrière la plupart de leurs voisins du Sud-Est asiatique, avait estimé récemment le groupe japonais de services financiers Nomura.

Ce déficit pèse lourdement sur le développement économique, disait-il. Le seul coût des embouteillages à Manille représente 4% du PIB, ajoutait Nomura, citant une étude de l’Agence japonaise de coopération internationale.

– ‘Culture de l’impunité’-

Les dépenses d’infrastructures avaient commencé à augmenter sous le gouvernement précédent de Benigno Aquino. Mais ses ambitions s’étaient heurtées à de multiples obstacles, que M. Duterte devra aussi affronter.

“Les financements sont un moindre problème”, explique à l’AFP Rene Santiago, consultant en transports et en infrastructures. Les fonds publics sont abondants, les trésoreries des entreprises philippines débordent et les investisseurs étrangers sont dans les starting-blocks.

“Le plus gros obstacle, c’est la capacité de mise en oeuvre des agences publiques des infrastructures”.

Les fonctionnaires ayant l’expérience et les compétences pour superviser de tels programmes massifs ne sont pas suffisamment nombreux, ajoute M. Santiago, directeur du consultant Bellweather.

Un autre gros problème est la corruption.

M. Aquino avait essuyé des critiques sévères pour ne pas avoir investi plus dans les infrastructures. Mais, avait-il expliqué, il fallait rallonger les procédures d’appel d’offre spour les rendre plus transparentes et limiter la corruption.

Selon Vincent Lazatin, directeur du Réseau Transparence et Responsabilité, la corruption représente entre 10 et 30% du coût des projets. Quand les parlementaires ont leur mot à dire dans les financements publics, cette part peut grimper à 50%.

Sous la présidence Aquino, un énorme scandale dans lequel étaient mouillés 200 parlementaires avait été mis au jour. Mais en vertu de la “culture de l’impunité” qui règne dans l’archipel, rares sont ceux qui ont été poursuivis en justice.

La Chine pour espoir

Les projets financés par des partenaires étrangers sont aussi vulnérables à la corruption, prévient M. Lazatin. “C’est pendant le processus de négociations (entre Manille et la nation donatrice) que des accords peuvent être passés sous la table”.

Le président espère que la Chine sera l’une des premières sources de prêts et d’investissements. Il est revenu de Pékin l’année dernière les poches remplies d’engagements pour 14 milliards d’euros.

Des contrats passés avec la Chine en 2003 pour un projet ferroviaire à 560 millions d’euros et en 2007 pour un réseau national à haut débit à 284 millions d’euros avaient dû être annulés à cause de scandales de corruption.

Le mois dernier, l’ambassadeur de Chine Zhao Jianhua avait reconnu que les pots-de-vin seraient de nouveau un problème.

“Nous allons tenter de faire en sorte que ces projets soient exempts de toute corruption”, avait-il dit.

Le système judiciaire philippin est également une entrave. Les projets prennent fréquemment du retard à cause de recours introduits par les perdants aux appels d’offres, selon Dindo Manhit, du cabinet de recherches Stratbase.

“La réalité de notre processus démocratique est que, en vertu des règles sur les appels d’offres publics, les groupes perdants tenteront toujours de trouver d’autres moyens” de remporter les contrats, dit-il.

Parmi les autres obstacles, Nomura cite des goulots d’étranglement bureaucratiques —“un cadre règlementaire abscons” — et “l’ingérence politique”. Mais le gouvernement est déterminé et il y a selon lui des raisons d’être optimistes: “même s’il ne réussit que partiellement, nous pensons que le programme ambitieux du gouvernement aura d’importantes répercussions sur l’économie”.

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