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Le nucléaire veut faire sa mue numérique

Économie > Nucléaire > Le nucléaire veut faire sa mue numérique
Par Martine PAUWELS,  publié le 30 mars 2017 à 18h40.
 4 minutes

Logiciels de simulation, outils de maquettage, “big data”: l’industrie nucléaire doit rattraper son retard dans la numérisation de ses processus et utiliser celle-ci comme un levier pour accroître sa compétitivité et améliorer son image, ont estimé jeudi des dirigeants du secteur.

“Si nous nous comparons à l’aéronautique ou à l’automobile, nous avons encore un peu de travail à faire”, a reconnu Xavier Ursat, directeur exécutif d’EDF en charge de l’ingénierie et des projets nouveau nucléaire, lors de la convention annuelle de la Société française de l’énergie nucléaire (SFEN).

“Par rapport à d’autres secteurs industriels qui sont aussi dans des enjeux de compétitivité, de timing, de respect des engagements très forts, dans notre activité nucléaire, nous avons sans doute pris un petit peu de retard (…) Il convient d’aller vite”, a plaidé celui qui est aussi vice-président de la SFEN.

Subissant le contrecoup de la catastrophe de Fukushima, en 2011 au Japon, l’industrie de l’atome est aujourd’hui confrontée au double défi de la sûreté et de la compétitivité, face à la concurrence des énergies fossiles et renouvelables dont les coûts ont baissé.

De gros chantiers de réacteurs de nouvelle génération accusent aujourd’hui d’importants retards et surcoûts, notamment les EPR en construction à Flamanville (Manche) et en Finlande et les AP1000 de Westinghouse prévus en Chine.

Pour Xavier Ursat, “la transformation numérique est un des leviers fondamentaux” pour gagner en compétitivité et assurer une meilleure coopération au sein de l’industrie française, la troisième filière industrielle nationale derrière l’aéronautique et l’automobile, avec 2.500 entreprises et 220.000 salariés.

Traçabilité

Philippe Knoche, qui dirige le nouvel Areva recentré sur le cycle du combustible nucléaire, a ainsi souligné que le déploiement des technologies numériques avait contribué “aux vingt premiers pour cent de réductions des coûts que nous opérons dans le groupe, en sachant que notre ambition est d’aller encore plus loin que cette cible”.

“Une part importante des coûts est liée à la documentation, aux documents qui servent à garantir la sûreté, à des vérifications, que ce soit dans nos interventions de base installée ou dans les usines de fabrication de générateurs de vapeur”, a expliqué Bernard Fontana, le patron de l’activité réacteurs d’Areva (Areva NP), en cours de cession à EDF.

Mais le numérique est aussi étroitement lié à l’enjeu de sûreté, a estimé M. Knoche, tout en convenant de la nécessité de mettre en place des outils pour faire face aux risques soulevés par cette transformation numérique, notamment en matière de cybersécurité, dans une industrie qui préfère traditionnellement la fiabilité de technologies bien éprouvées, même si elles sont plus anciennes.

“Le numérique est un des leviers pour obtenir, à la fois pour le nouveau nucléaire et pour le nucléaire existant, des réductions de coûts importantes, des augmentations de qualité qui contribuent à la sûreté”, en améliorant la traçabilité notamment, a-t-il dit lors d’une conférence de presse en marge de la conférence.

Xavier Ursat abonde. “Construire un EPR sans support digital, c’est un travail de bénédictin. C’est pourtant ce qu’on a commencé à faire à Flamanville il y a de nombreuses années. Aujourd’hui, nous sommes en train de digitaliser un maximum d’activités avec des gains extrêmement significatifs”, a-t-il assuré.

Il a cité un outil “conçu en temps record en 2016 qui va (…) permettre de digitaliser tous les essais d’ensemble de Flamanville”. Dans le cadre du “grand carénage” de ses réacteurs en exploitation en France, EDF est aussi en train de créer leurs “jumeaux numériques” pour faciliter leur maintenance et réduire leurs arrêts.

“Demain, notre capacité à faire une transformation numérique efficace et à avoir des outils de big data, des outils de simulation, des couplages entre les outils de simulation et des maquettes, à avoir optimisé le plus possible (…) nos procédés doit devenir un avantage comparatif”, a-t-il insisté, appelant à généraliser l’outil numérique dans le secteur.

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