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Le Brexit plonge les pêcheurs de l’UE en eaux troubles

Économie > Le Brexit plonge les pêcheurs de l’UE en eaux troubles
Par Marine LAOUCHEZ,  publié le 26 mars 2017 à 15h30.
 4 minutes

Le Royaume-Uni se félicite de retrouver le contrôle de ses eaux poissonneuses avec sa sortie de l’UE, mais les pêcheurs européens redoutent de perdre leur accès à cette zone qui remplit le tiers de leurs filets.

Une semaine exactement avant le 29 mars, date annoncée du déclenchement de la procédure de divorce, les pêcheurs européens ont tiré la sonnette d’alarme mercredi au Parlement européen, regroupés au sein d’une nouvelle coalition, l’European Fisheries Alliance.

Les flottes de pêche en provenance d’Allemagne, de Belgique, du Danemark, d’Espagne, de France, d’Irlande, des Pays-Bas, de Pologne et de Suède, les neuf États membres les plus concernés, tirent le tiers de leurs prises au sein de la zone économique exclusive qui entoure les îles britanniques.

A court terme, la fin de la pêche dans les eaux britanniques pourrait réduire de 50% les profits des pêcheurs. A long terme, jusqu’à 3.000 emplois à plein temps pourraient être menacés sur les bateaux, avertit l’Alliance.

“Les bateaux de pêche européens (hors Royaume-Uni) ont débarqué presque huit fois plus de poissons et de fruits de mer, en poids, des eaux britanniques que les bateaux britanniques du reste des eaux de l’UE”, observe de son côté Ian Napier, conseiller pour le Centre de la mer NAFC, basé dans les Shetlands.

Exportations britanniques

Son rapport publié en janvier met en évidence une disproportion flagrante: en moyenne, entre 2011 et 2015, les bateaux européens ont pêché 700.000 tonnes de poissons et fruits de mer par an dans les eaux britanniques (pour une valeur de 530 millions de livres). A l’inverse, les navires britanniques ont débarqué 92.000 tonnes (pour environ 110 millions de livres) depuis les eaux du reste de l’UE chaque année.

Dans son livre blanc de 77 pages présenté en février, le gouvernement britannique estime qu’il est dans l’intérêt des deux parties de trouver un accord “mutuellement avantageux” qui réponde aux attentes des communautés de pêcheurs de tous les pays.

Car le Royaume-Uni, qui ne mange pas ce qu’il pêche, exporte principalement vers le reste de l’UE. Saumon, homard, noix de Saint-Jacques, crabe… le marché de plus d’un milliard d’euros est dépendant à près de 70% de ses partenaires européens, selon l’European Fisheries Alliance.

L’industrie halieutique n’est pas l’une des plus importantes ni au Royaume-Uni, ni dans aucun pays de l’UE, mais elle est vitale pour la survie de certaines communautés, de Concarneau à Rostock, en passant par Zeebrugge, Gdansk ou Galway.

Le Royaume-Uni n’a pas la capacité de pêcher la totalité des limites de captures autorisées dans ses eaux — un quota mis en place par l’UE pour assurer la viabilité des zones de pêches et éviter la surpêche.

Dans quelle mesure les Britanniques donneront-ils accès aux navires de l’UE? “Tout dépendra du type de Brexit, +soft+ ou +hard+”, analyse le Français Alain Cadec, président de la commission Pêche du Parlement européen.

Variable d’ajustement

“Il est clair que les deux enjeux (le libre accès des navires européens aux eaux britanniques et l’accès des produits de la pêche britannique au marché européen, ndlr) sont étroitement liés et ne peuvent être dissociés”, estime-t-il.

En aucun cas le secteur ne doit servir de “variable d’ajustement” dans les négociations sur le Brexit, martèle l’eurodéputé du PPE (droite).

L’UE s’est dotée depuis les années 1970 d’une Politique commune de la pêche (PCP) visant à gérer durablement son capital halieutique. Et comme le souligne le député européen socialiste Richard Corbett, “le poisson a cette la fâcheuse habitude de nager des eaux d’un pays à l’autre”.

“Le Brexit est l’opportunité pour le Royaume-Uni de revitaliser son industrie de la pêche, de stabiliser les écosystèmes menacés et de créer des milliers de nouveaux emplois”, affirme Lasse Gustavsson, directeur exécutif européen de l’ONG de défense des océans Oceana.

“Mais seulement si on met un terme à la surpêche”, ajoute-t-il, alors qu’Oceana critique régulièrement des quotas européens trop élevés.

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