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L’avenir du biscuit LU, source d’inquiétudes dans son berceau nantais

Économie > Alimentation > L’avenir du biscuit LU, source d’inquiétudes dans son berceau nantais
Par Fanny LATTACH,  publié le 19 juin 2019 à 17h37.
 4 minutes

Baisse de la production dans l’usine de La Haye-Fouassière près de Nantes, débrayages et fermeture annoncée du musée LU à quelques kilomètres: la marque LU, propriété du groupe américain Mondelez, suscite l’inquiétude dans le berceau de l’iconique Petit Beurre.

“Ce n’est plus l’usine que certains ont connue il y a dix ou quinze ans, ce n’est plus la belle époque de LU et aujourd’hui le rouleau avance, avance, avance…”, déplore Fabrice Defoort, délégué CGT à l’usine de La Haye-Fouassière.

C’est sur ce site que sont produits, depuis le déménagement du quai Baco en 1986, les biscuits LU, à commencer par le plus célèbre d’entre eux, reconnaissable à ses quatre côtés et ses 52 dents: le Petit Beurre, imaginé par Louis Lefèvre-Utile il y a plus de 130 ans.

Mais à La Haye-Fouassière, des salariés s’inquiètent: la production est passée de 45.000 tonnes en 2014 à 31.000 tonnes aujourd’hui, et les effectifs ont chuté de 500 salariés à 330, selon les chiffres de la CGT, qui alerte aussi sur la suppression d’une quinzaine de postes à l’horizon 2020.

Depuis lundi après-midi, la production est perturbée en raison d’un appel à la grève en soutien à un ouvrier, licencié après 17 ans au sein de l’entreprise. Le mouvement social, qui impactait mardi trois des quatre lignes de production (Belin, BelVita, Petit Beurre et Paille d’Or), est reconductible jusqu’à samedi.

C’est “un licenciement pour faute, en lien avec des manquements répétés à différentes règles de sécurité”, a assuré à l’AFP le groupe agroalimentaire Mondelez, propriétaire de LU depuis 2007.

La CGT demande la réintégration de l’ouvrier de 41 ans dont le licenciement reflète, à ses yeux, un climat “très tendu” depuis l’arrivée d’un nouveau directeur d’usine en novembre dernier.

“Il y a un changement phénoménal et du matin au soir on fait du chantage à l’emploi aux salariés: nous, nos concurrents ce ne sont ni les galettes Saint-Michel ni quoi que ce soit, nos vrais concurrents ce sont les salariés de l’Europe de l’Est, dans la même société” que la nôtre, dénonce M. Defoort, mentionnant la Pologne et la République tchèque.

“On nous dit: +si vous n’êtes pas compétitifs, on a les mêmes lignes qui ne sont pas saturées en Europe de l’Est, et bien on va envoyer des volumes là-bas+”, explique-t-il.

Un argument balayé par Mondelez qui réaffirme que “la France est un pays clef” pour le groupe. “Le portefeuille de marques historiques et iconiques, la présence du groupe et ses investissements sont importants”, note-t-il. Un million d’euros a été investi en 2018 sur l’une des lignes de biscuits secs.

Cette usine “est un maillon historique et incontournable de la production biscuitière en France”, a abondé mercredi Matthieu Le Paih, directeur du site de La Haye-Fouassière. Il s’agit du deuxième site de production du groupe parmi ses neuf usines françaises.

Le géant américain, également propriétaire de Mikado et des chocolats Milka et Côte-d’Or, tire 40% de ses revenus de ses ventes en Europe.

Un nouveau musée ?

Les inquiétudes touchent aussi le château de Goulaine, à quelques kilomètres de l’usine. Cet écrin accueille depuis 1999 le musée LU, riche de plus de 600 objets, affiches publicitaires et boites en métal décorées. Ouvert à l’époque où la marque était dans le giron de Danone, le musée fermera ses portes fin novembre, a décidé Mondelez.

“C’est complètement incompréhensible puisque ça n’a pas été dans le sens des échanges que nous avions”, s’étonne Christophe de Goulaine, copropriétaire du château, qui déplore “une décision brutale”.

Avec 20.000 visiteurs en 2018, le musée était pourtant sur “une croissance annuelle entre 15 et 18% de visiteurs en plus”, souligne-t-il, assurant que sans les ressources du musée, la pérennité du château se pose.

Mondelez avance que la collection sera exposée dans un nouveau lieu dans le berceau d’origine de la marque, “où les œuvres seront mieux valorisées et mieux conservées”, sans donner plus de détails. En septembre, le groupe avait d’ailleurs acquis plusieurs œuvres lors d’une vente aux enchères, dont le premier dessin du “Petit Beurre” de la main de Louis Lefèvre-Utile en 1886, adjugé 16.900 euros.

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