Menu
24matins.fr24matins.fr
Obtenir l’application
Navigation : 
  • Actualité
    • Actualités du jour
    • Faits Divers
    • Insolite
    • Société
    • Santé
  • Économie
  • Politique
  • International
  • Sport
    • Foot
    • Rugby
    • Tennis
    • Basket
    • Handball
    • Cyclisme
    • Auto
  • Tech
    • Sciences
  • Divertissement
    • Cinéma
    • Séries TV
    • Musique
    • Médias
    • People
En ce moment : 
  • COVID-19
  • Lens
  • People
  • Calais
  • Montpellier

La Fabrique, un incubateur pour une douzaine de réfugiés-entrepreneurs

Économie > La Fabrique, un incubateur pour une douzaine de réfugiés-entrepreneurs
Par Mehdi BOUDARENE,  publié le 14 mars 2017 à 20h50.
 4 minutes

Français, Iraniens, Congolais ou Syriens, ils sont réunis à la Fabrique, un incubateur pour entrepreneurs né d’une initiative associative pour changer le regard de la société sur les réfugiés, “sans misérabilisme”.

Installé dans les locaux flambants neufs de l’association Singa au coeur du XIe arrondissement, l’incubateur, baptisé “Kiwanda” (“La Fabrique” en swahili) accueille depuis la rentrée une douzaine de réfugiés-entrepreneurs.

“Notre travail c’est: rencontrons nous et construisons des choses ensemble”, explique Alice Barbe, la présidente de Singa, qui regrette que “l’on pense trop souvent les réfugiés en terme de coût”. L’idée du projet? “Créer du lien autour de projets communs, sans misérabilisme.”

Autour de la grande table blanche de la salle de réunion, chacun planche, tous les quinze jours, sur son projet: école de musique, festival de théâtre, restaurant éphémère, médias…

Youssef Oudhaman a fondé Meet My Mama, une start-up qui entend valoriser les savoir-faire culinaires de femmes migrantes de plusieurs pays: Malaisie, Sri Lanka, Syrie, Cameroun….

Youssef propose ses services aux cantines d’entreprises ou restaurants parisiens dans lesquels ses “Mamas” prennent la direction des cuisines le temps d’une soirée.

“L’idée c’est d’offrir un moment de partage, nos Mamas vont cuisiner mais aussi raconter leur histoire”, explique celui qui a été initié à la cuisine du monde grâce aux “mères de (ses) potes”.

“Les projets peuvent être portés par des réfugiés, ou non” , mais dans ce cas “il doit y avoir un lien avec l’asile, le vivre ensemble”, explique Alice Barbe, dont l’association Singa s’était fait connaître par son initiative d’hébergement chez des particuliers, sorte de “AirBnb des réfugiés”.

A La Fabrique “les incubés bénéficient d’un vaste réseaux de partenaires”, comme la BGE (soutien à la création d’entreprises), l’Adie (aide au micro-crédit)…

‘Lien avec l’asile’

Déo Namujimbo, ancien correspondant pour Reporter Sans Frontière notamment, a fui la RD-Congo après la mort de son frère, lui même journaliste.

“J’ai échappé mille fois à la mort”, affirme ce Congolais de 58 ans qui, fort de sa connaissance de plusieurs langues et dialectes de la région, souhaite professionnaliser son activité de traducteur.

Ce que lui apporte l’incubateur ? “Je ne sais pas gérer une entreprise, la comptabilité, ici on m’a aidé à créer mon blog, les flyers, faire une étude marché…”

Tant et si bien qu’il a reçu il y a quelques jours une offre d’emploi d’une collectivité territoriale. Sur un nuage, le “boute-en-train” autoproclamé de l’incubateur souhaite envoyer un message au président. “Si Hollande veut apprendre le swahili, qu’il m’appelle !”

“L’incubateur, c’est une famille”, assure Thibaud qui encadre des artistes réfugiés en France. Des messages de bienvenus affichés en plusieurs langues, une bibliothèque qui côtoie un espace détente avec un canapé installé en face d’un coin cuisine, à la Fabrique, les entrepreneurs se sentent comme chez eux.

Roohallah Shahsavar, Iranien exilé en France depuis sept ans, compte lui développer son projet “Lettres Persanes”, un site d’information visant à “donner plus de visibilité” et “changer l’image que l’on a de mon pays”.

Celui qui a fui Téhéran en 2009, après avoir été emprisonné pour “atteinte à la sécurité de l’Etat”, souhaite faire table rase de son passé. “Je ne veux pas être défini uniquement par ma condition d’exilé politique”, explique le journaliste, qui a récemment participé au numéro spécial consacré par le quotidien Libération aux réfugiés.

“Je leur ai proposé de tenir une rubrique sur l’Iran”, annonce-t-il. Résultat: une rencontre avec François Hollande, pour le portrait de dernière page du quotidien.

Dans Économie

18h00
Gabriel Attal assure que le gouvernement n’augmentera pas les impôts sous couvert de Covid-19
13h00
Prix du lait : “Il faut plus de transparence sur les marges effectuées par les différents acteurs, notamment les industriels”
13h17
Prêts développement durable : pour qui ? Comment y souscrire ?
18h01
Compte joint en 2021 : pourquoi ouvrir ce compte ?
22h00
Immobilier : la Banque de France durcit les conditions d’accession au crédit
20h00
John Dodelande – Portrait d’un entrepreneur passionné
19h00
Négociations commerciales entre producteurs, industriels de l’agroalimentaire et distributeurs : “Il faut sortir de ce rapport de force”
20h00
Covid-19 : 1 auto-entrepreneur sur 5 attend encore le fond de solidarité de décembre 2020
11h00
Télétravail : Voici son coût pour un salarié
17h00
Pandémie : “Je n’augmenterai pas les impôts”, assure Bruno Le Maire
  • Éditions :
  • France
  • Deutschland
  • United Kingdom
  • España
  • América Latina
  • South Asia
© 2021 - Tous droits réservés sur les contenus du site 24matins.fr - ADN Contents -