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En Irlande, le Brexit met la pression sur la Guinness

Économie > Union européenne > Royaume-Uni > Alimentation > En Irlande, le Brexit met la pression sur la Guinness
Par Joseph STENSON,  publié le 9 novembre 2018 à 12h46, modifié le 9 novembre 2018 à 12h47.
 4 minutes

Bière noire à grains torréfiés surmontée d’une épaisse mousse crémeuse, servie dans un verre orné d’une harpe celtique, la Guinness, boisson emblématique de l’Irlande, pourrait voir sa fabrication perturbée par le Brexit.

Depuis 1778, elle est produite à la brasserie St. James Gate de Dublin, un vaste complexe en briques installé au bord de la Liffey, la rivière qui traverse la capitale irlandaise.

C’est de là que partent chaque jour des camions citernes, surnommés ici les “cartouches d’argent”, remplis du précieux liquide, en direction du nord de l’île.

En route, ils traversent la frontière invisible avec la province britannique d’Irlande du Nord pour rejoindre Belfast, où le breuvage est conditionné, avant de revenir à Dublin pour être exporté par bateau.

“Le marché irlandais des boissons implique véritablement toute l’île”, explique à l’AFP Patricia Callan, la directrice de la Fédération des boissons alcoolisées d’Irlande, dans un pub de Dublin. “Ca se passe des deux côtés de la frontière”, insiste-t-elle.

Dans le cadre des négociations du Brexit, le Royaume-Uni comme l’UE se sont engagés à n’instaurer aucune infrastructure physique qui puisse perturber les échanges à la frontière irlandaise après le retrait britannique de l’UE, afin de préserver l’Accord de paix du Vendredi Saint. Signé en 1998, il avait mis fin à trente ans de conflit sanglant entre unionistes majoritairement protestants et républicains catholiques en Irlande du Nord.

Mais après le divorce, prévu le 29 mars 2019, cette frontière deviendra la limite extérieure de l’union douanière et du marché unique européen, et les deux parties n’ont pas encore réussi à s’accorder sur une solution satisfaisante.

“Gros fardeau”

A l’approche de l’échéance, le spectre de nouveaux contrôles frontaliers inquiète l’industrie irlandaise de la boisson. “N’importe quel retard dans la chaîne logistique, même d’une heure, entraînerait un surcoût d’une centaine d’euros par camion”, affirme Patricia Callan.

Un chiffre non négligeable, alors que 23.000 poids lourds traversent chaque année la frontière pour la bonne marche de cette industrie.

La marque Guinness appartient au géant Diageo qui, avec ses 14 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2017, semble assez robuste pour absorber le choc. Mais le groupe dispose d’une chaîne d’approvisionnement impliquant des centaines de petites entreprises en Irlande, qui fournissent les matières premières essentielles et ne se posaient pas, jusqu’ici, la question du franchissement de la frontière.

“Disposer d’une frontière que peuvent traverser sans friction les personnes et les biens est incroyablement important pour nous”, a reconnu le président de Diageo Europe, John Kennedy.

Si des contrôles devaient être instaurés, “nous trouverons une solution, nous sommes un grand groupe”, estime-t-il. Mais il souligne que l’instauration de contrôles pourrait constituer un “gros fardeau” pour l’ensemble de ses fournisseurs.

“Relocaliser” en Irlande

Selon Seamus Leheny, représentant de l’Association du fret irlandais, les perturbations causées par le Brexit pourraient conduire Diageo à fermer son usine de Belfast. “Ils n’en parlent pas mais je sais qu’ils sont inquiets”.

Il avance que le groupe pourrait “relocaliser certaines activités en République” d’Irlande, en cas de Brexit sans accord.

En attendant l’issue des négociations, c’est le consommateur qui pourrait faire les frais d’une éventuelle augmentation des coûts de production. Une perspective redoutée au Gap O’ the North, un pub nord-irlandais rustique posé sur les collines du village de Jonesborough.

Le vendredi soir, la Guinness coule à flots dans cet établissement installé à quelques centaines de mètres de la frontière, sur la route qui relie Belfast à Dublin.

“Ce pub est réputé pour sa bonne pinte de stout”, déclare à l’AFP John Fearon, 65 ans, le propriétaire des lieux, sous sa casquette de tweed.

Il s’inquiète des conséquences pour son activité d’une augmentation des prix, même minime. “C’est déjà assez difficile de faire venir les clients”, note-t-il.

En savoir plus
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