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Alimentation : derrière les code-barres, Oxfam dénonce “des inégalités à la chaîne”

Économie > Agriculture > Alimentation > Alimentation : derrière les code-barres, Oxfam dénonce “des inégalités à la chaîne”
Par Isabel MALSANG,  publié le 21 juin 2018 à 2h18, modifié le 21 juin 2018 à 2h19.
 4 minutes

Le système alimentaire mondial revêt des disparités de plus en plus criantes. Agriculteurs et producteurs, en France et dans le reste du monde, gagnent toujours moins depuis 20 ans, alors que la grande distribution accumule les bénéfices, dénonce l’ONG Oxfam dans une étude internationale publiée jeudi.

“La grande distribution est devenue la gardienne du commerce alimentaire mondial”, estime l’ONG, qui dénonce les “pressions continues” subies par les producteurs pour “qu’ils réduisent leurs coûts” tout en répondant “à des exigences de qualité des plus rigoureuses”.

Selon un calcul de l’ONG, les huit premières grandes surfaces du monde cotées en bourse ont réalisé quelque 1.000 milliards de dollars de vente en 2016 et près de 22 milliards de bénéfices.

“Au lieu de réinvestir dans leurs fournisseurs, elles ont reversé la même année plus de 15 milliards de dollars de dividendes à leurs actionnaires”, indique cette étude internationale, intitulée: “Derrière le code-barres, des inégalités à la chaîne”.

La puissance d’achat de la distribution qui fait baisser continuellement les prix, exacerbe le risque de violations des droits de l’homme et des droits du travail: précarisation sans limite, enfants au travail, harcèlement, sont légion dans le secteur agricole et alimentaire, souligne Oxfam.

-74% sur les haricots verts du Kenya

Entre le milieu des années 1990 et celui des années 2010, le prix des haricots verts du Kenya a ainsi baissé de 74% et celui du jus d’orange brésilien de 70%.

“Cette tendance a contribué au recul des prix payés aux paysans et producteurs qui désormais recouvrent à peine le coût de production”, de plus en plus d’entre eux se voyant contraints d’abandonner leurs terres ou d’accepter des travaux précaires dans de grandes plantations, dénonce Oxfam.

Jusqu’au paradoxe le plus “cruel”, régulièrement dénoncé par des organisations internationales comme la FAO ou les associations de commerce équitable: la faim chez les paysans et les travailleurs du secteur. Ceux-là même qui produisent la nourriture.

En France, où le marché des produits alimentaires dépasse les 240 milliards d’euros par an, soit le plus gros marché de l’Union européenne (UE) derrière l’Allemagne, cette évolution, accompagnée de suicides de paysans, a conduit le gouvernement à proposer une loi en cours de discussion au parlement pour tenter de desserrer l’étau.

L’objectif est de rééquilibrer le partage de la valeur entre ceux qui produisent et ceux qui vendent dans un pays où cinq centrales d’achat “ont une influence sur 90% des achats de produits alimentaires dans les enseignes de la grande distribution”, selon Oxfam.

Moins pour les producteurs, plus pour les supermarchés

Au niveau mondial, l’étude illustre les disparités croissantes sur la répartition de la valeur en étudiant un panier-type contenant 12 produits allant des avocats du Pérou aux tomates du Maroc, en passant par des bananes d’Equateur, du thon en conserve de Thaïlande, du cacao de Côte d’Ivoire, café de Colombie, raisin d’Afrique du sud, haricots verts du Kenya, jus d’orange du Brésil, riz de Thaïlande, crevettes du Vietnam, ou thé d’Inde.

Entre 1996 et 1998, les producteurs, qui touchaient en moyenne 8,8% du prix final du panier, ne recevaient plus que 6,5% vingt ans plus tard, en 2015.

Dans le même temps, la grande distribution voyait sa part gonfler à 48,3% du prix final contre 43,5% vingt ans avant.

Avec la croissance des discounteurs comme Aldi Nord, Aldi Sud et Lidl, et le rachat de Whole Foods en 2017 par Amazon, Oxfam craint une “ère nouvelle de réduction des coûts encore plus impitoyable” et une “accélération du nivellement par le bas des normes sociales et environnementales de la chaîne d’approvisionnement”.

Pourtant, Oxfam estime qu’il est “tout à fait possible” que les “paysans et travailleurs gagnent un revenu minimum vital”.

“Il suffirait d’investissements minimes” pour favoriser un partage plus équitable de la valeur, selon l’étude qui préconise notamment la fixation d’un prix minimum par les pouvoirs publics pour les produits agricoles de base.

Dans les pays de vente au détail, Oxfam prône l’utilisation du droit de la concurrence “pour démanteler la concentration de la puissance d’achat”.

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