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Agriculture, distribution : crispations à un mois de la fin des négociations commerciales en France

Économie > Agriculture > Alimentation > Agriculture, distribution : crispations à un mois de la fin des négociations commerciales en France
Par Laure BRUMONT, Nicolas GUBERT,  publié le 30 janvier 2018 à 17h17, modifié le 30 janvier 2018 à 17h31.
 4 minutes

A un mois de leur terme, les négociations commerciales annuelles entre distributeurs, industriels et producteurs français atteignent un point de crispation tel que tous s’accordent à dire que l’état d’esprit né lors des Etats généraux de l’alimentation (EGA) s’est envolé.

Selon un bilan des négociations commerciales établi par la DGCCRF, “dans 75% des cas, les distributeurs demandent (à leurs fournisseurs, ndlr) de 2 à 8% de baisse: ils ont totalement quitté l’état d’esprit des EGA”, s’insurge Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.

“S’il n’y avait pas eu les EGA, ça aurait été pire!”, renchérit pour sa part Jean-Yves Mano, président de l’association nationale de défense des consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie).

Les représentants des agriculteurs, de l’industrie agroalimentaire et de la distribution ont signé mi-novembre une charte de bonne conduite dans les négociations commerciales.

Cet engagement a été pris à l’occasion des EGA, vaste consultation visant à rééquilibrer les relations entre le secteur agricole et alimentaire et à promouvoir une alimentation saine.

“Le climat est extrêmement difficile, contrairement aux engagements” pris dans la charte de “bonne conduite”, affirme quant à lui Pascal Viné, délégué général de Coop de France.

“Il reste un mois, donc faire des bilans un mois avant la fin, ce n’est naturellement pas représentatif”, tempère pour sa part le président de la fédération du commerce et de la distribution (FCD), Jacques Creyssel.

‘Négociations difficiles’

Ce ne sont pas les baisses qui préoccupent M. Creyssel, mais plutôt des hausses.

Les augmentations demandées aux distributeurs par les industriels sont “extrêmement importantes, plus que d’habitude”, explique-t-il ainsi à l’AFP: en moyenne, elles sont entre 4 et 5%, “ce qui n’est pas envisageable pour le pouvoir d’achat des consommateurs”.

Or, selon lui, ces augmentations ne sont en aucun cas justifiées par des hausses des matières premières, ni par le souci de revaloriser le revenu des agriculteurs. Il donne comme exemple les produits chocolatés, pour lesquels les demandes sont de l’ordre de +6%, “alors que les cours du sucre et du cacao ont baissé de 30% depuis un an”.

“De gros industriels cherchent à profiter de l’état d’esprit des EGA pour faire passer des hausses injustifiées”, d’où des “négociations difficiles”, souligne-t-il.

Mais, en même temps, la FCD constate qu’il y a “plus de contrats signés qu’à la même date l’année dernière”, notamment par les PME et les grandes enseignes.

Du côté des producteurs, on est plus que dubitatifs.

“Les premiers rendez-vous confirment le maintien des pratiques abusives habituelles (de la distribution, ndlr) comme les demandes systématiques de déflation, les compensations de perte de marge, les compléments de budget promotionnel sans impact de volume, les pénalités automatiques, etc”, souligne le géant agricole français Coop de France, se basant sur le résultat d’un sondage mené auprès de ses adhérents.

‘Grandes bagarres’

Lors de ses vœux, le président de l’Ania (Association Nationale des Industries Alimentaires), Jean-Philippe Girard, ne décolérait pas contre la persistance de la guerre des prix, un état de fait “inacceptable”.

“En continuant ce jeu destructeur, la grande distribution prend le risque et la responsabilité d’appauvrir notre secteur, d’appauvrir notre offre, d’appauvrir nos produits”, a-t-il déploré, se disant “furieux”.

Quant aux consommateurs, ils sont pessimistes.

“On est en train d’opposer les consommateurs aux producteurs. Or, le consommateur veut un rapport qualité/prix qui lui permette de vivre par rapport à ses capacités financières, c’est ça sa demande, les grandes bagarres, ce n’est pas son problème”, explique M. Mano à l’AFP.

“Je pense qu’on peut avoir un prix équilibré avec une juste répartition de la valeur, à condition qu’au passage tout le monde n’essaie pas de se servir via les différents intermédiaires”, estime-t-il.

Pour le président de CLCV, “le consommateur aujourd’hui est attaché à manger mieux parce qu’il fait attention aux effets nutritionnels de ce qu’il achète, y compris ceux qui sont en précarité financière – et c’est une nouveauté – mais il ne faut pas pour autant en profiter”.

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