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Aéroport de Nantes : décollage turbulent pour la concertation publique

Environnement > Pollution > Nantes > Aéroport de Nantes : décollage turbulent pour la concertation publique
Par Fanny LATTACH,  publié le 4 juin 2019 à 23h38.
 4 minutes

“Vous êtes en train de nous enfumer!”: 450 personnes ont participé mardi à Nantes, dans une ambiance houleuse, à la première réunion publique sur le projet de réaménagement de l’aéroport Nantes-Atlantique, sur la table après l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes.

“C’est une concertation de ravalement de façade, une concertation de dupes”, lance au micro Joël Sauvaget, président du Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (COCETA). Ce collectif de riverains de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique a déposé le 21 mai un référé devant le Conseil d’État pour suspendre la concertation publique qui doit durer jusqu’au 31 juillet, parce qu’il l’estime biaisée et trop restrictive.

Son discours à peine terminé, le tribun, en chemise à carreaux, se fait généreusement applaudir par une salle comble: une standing ovation nourrie par le sentiment, majoritaire, que le transfert de l’aéroport, actuellement enclavé dans une zone urbanisée, demeure la seule solution viable pour l’avenir.

Mais cette option n’apparaît pas parmi les cinq scénarios présentés par la direction générale de l’aviation civile (DGAC), maître d’ouvrage du futur chantier de réaménagement qui pourrait s’étaler de 2022 à 2025. Le maintien de la piste actuelle, un allongement de 400 m, un autre de 800 m, les créations d’une piste transversale ou d’une piste en “V” sont évoqués… mais le transfert est devenu tabou depuis la déroute du projet de Notre-Dame-des-Landes, finalement abandonné par l’Etat le 17 janvier 2018.

Tour à tour, neuf intervenants se succèdent sur scène: ils ont chacun cinq minutes pour exposer leur point de vue. A l’applaudimètre, c’est sans conteste les partisans pro-transfert qui emportent les suffrages du public, déçus par une consultation locale en 2016 – 55% de “oui” pour le transfert – restée vaine.

“Je sais l’amertume qui en résulte, la déception qui en résulte”, tente Claude d’Harcourt, le préfet de Loire-Atlantique, sans cesse harangué durant son discours.

“Comment voulez-vous qu’on s’inscrive dans une telle consultation quand notre vote a été bafoué? C’est impossible. Transfert, rien d’autre!”, renchérit un citoyen de Rezé, concerné par le survol des avions. Vingt-quatre communes de l’agglomération nantaise demandent d’ailleurs l’interdiction des vols de nuit pour diminuer les nuisances sonores.

–“interrogations légitimes”–

Parmi les prises de parole qui s’enchainent dans une ambiance fébrile, tournant parfois à la cacophonie, des inquiétudes se font entendre sur la sécurité aérienne et l’enjeu sanitaire induit par l’activité croissante des avions au-dessus des habitations et des établissements scolaires, malgré des mesures contre les nuisances aéroportuaires prévues par le fonds de compensation de l’État.

La concession de l’aéroport, géré par Vinci, doit être renouvelée en 2021 sur fond de développement exponentiel: le trafic aérien, de plus de 6,2 millions de passagers en 2018, devrait passer à 9,4 millions en 2030, voire 11,4 millions en 2040, selon les hypothèses de croissance de la DGAC, contestées par le COCETA.

“Au total,entre 470 et 990 millions d’euros selon les options retenues” seront nécessaires pour les travaux de réaménagement, sans versement de subvention publique, rappelle Yoann La Corte, directeur de projet Nantes-Atlantique à la DGAC.

Mais la salle écoute à peine… Les échanges, passionnels, sont surtout un moyen pour les riverains de refaire le match perdu contre les opposants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

“Pour nous, ce n’est pas évident d’être dans cette salle avec des habitants qui ont des interrogations légitimes, mais qu’est-ce qu’on fait ?” s’interroge M. La Corte, évoquant “la transparence” des débats.

“Transfert! transfert! transfert!”, lui répondent les participants, claquant des mains, avant de se lever pour quitter la salle, visiblement agacés, après trois heures d’un dialogue de sourds.

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