Suisse : filmées à leur insu dans un centre thermal, des femmes se retrouvent sur des sites pornos
L'année dernière en Suisse, un homme a filmé à leur insu des femmes dans un centre thermal. Des vidéos qui se sont ensuite retrouvées sur des sites pornographiques et qu'il est "très compliqué" de faire totalement supprimer selon un porte-parole du groupe Boas.
Plusieurs mois durant, un homme a filmé des femmes à leur insu dans le centre thermal d’Yverdon-les-Bains, en Suisse. Les vidéos ainsi tournées se sont retrouvées sur des sites pornographiques accompagnées de commentaires dégradants, rapporte L’Est Républicain s’appuyant sur l’information de 24heures.ch (article complet réservé aux abonnés). 512 vidéos ont été identifiées. Après avoir été mise en courant de leur existence à l’été dernier, la direction du centre thermal a renforcé sa surveillance, aidée par les services de police. Et l’individu d’avoir été finalement interpellé le 29 novembre dernier en flagrant délit.
Filmées à leur insu : des vidéos qu’il est “très compliqué” de faire supprimer
Auprès de lacote.ch, Alexandre Prior, chargé de communication du groupe Boas dont dépendent les Bains d’Yverdon, a évoqué la difficulté de rendre totalement justice aux victimes : “Il s’agit d’un problème qui touche tous les lieux publics. Le profil du voyeur a été supprimé depuis longtemps, même si certaines vidéos courent toujours. Il s’avère très compliqué de les faire supprimer, surtout lorsqu’elles sont hébergées sur des sites étrangers.”
Jusqu’à trois ans de prison
Comment gère-t-on ce genre de problématique en France ? Le directeur du site Aqua2Lac ( basé ) Malbuisson) Arnaud Itié reconnaît n’y avoir jamais été confronté jusqu’à ce jour : “Nos maîtres-nageurs sont sensibilisés à ce genre de cas et ont pour consignes d’appeler immédiatement la gendarmerie. Ce n’est jamais arrivé à ce jour. Le fait que le site soit sous surveillance vidéo, que ce soit les coursives des vestiaires ou les bassins, est sans doute un frein.” Un tel délit peut conduire à une peine maximale de trois ans de prison en Suisse, si tant est que les victimes portent plainte et, en premier lieu, aient eu connaissance d’images illégalement diffusées les représentant.