SNCF : les amendes pour fraude bientôt majorées de 40 à 100% ?
Afin de lutter contre la fraude dans les trains, le prix des amendes pourrait être revu à la hausse à partir de mars 2015.
Une réunion de la plus haute importance est prévue ce jeudi 18 décembre à Paris par la SNCF afin de statuer autour d’un problème qui coûte de plus en plus cher à la société de transport, à savoir les fraudes. Les petits malins qui prennent les trains sans payer leur billet coûteraient en effet 500 millions d’euros par an à la SNCF, une somme que Guillaume Pepy, patron de la SNCF, est bien décidé à faire baisser.
Les amendes SNCF majorée de 40 à 100 %
C’est donc pour se pencher sur des solutions à un phénomène particulièrement ancré dans les mentalités françaises selon lui, que Guillaume Pepy va se réunir aujourd’hui avec les ministres des Transports et de l’Intérieur, Alain Vidalies et Bernard Cazeneuve. Un durcissement des règles et notamment une augmentation du montant des amendes pour fraude ou non-présentation d’un titre de transport pourraient entrer en vigueur dès le 2 mars prochain.
Les sanctions pourraient augmenter de 40 à 100 % selon la gravité de l’infraction constatée. Pour un billet non composté, cette dernière passerait de 10 à 20 euros alors que les voyageurs sans billet paieraient désormais une amende de 50 euros (contre 35 actuellement), un montant qui pourrait grimper à 100 euros si la contravention n’est pas réglée immédiatement auprès du contrôleur.
Contrôle des billets systématique à l’entrée du train
Si, pour une raison ou pour une autre, vous n’avez pas de billet mais que vous le signalez au contrôleur à la montée du train, vous pourriez payer 7 euros au lieu de 4 actuellement pour les distances inférieures à 150 kilomètres et 15 euros pour les trajets plus longs. Si vous en êtes à votre 5e infraction, vous serez purement et simplement débarqué du train (il faut 10 infractions actuellement).
Pour limiter les fraudes, la SNCF pourrait mettre en place la vérification systématique des billets à l’entrée du train pour ne pas laisser monter les voyageurs sans titre de transport. Un système utilisé actuellement pour les ID-TGV et l’Eurostar et sur lequel la SNCF « travaille en ce moment. Il faut regarder site par site, train par train », a précisé Guillaume Pepy. Pour ce dernier, « un travail de conviction est à faire, parce que les Français sont très attachés au service public mais les Français ne le respectent pas ».