Sécurité routière : Pas de sanctions pour ceux qui n’ont pas d’éthylotest
C’est officiel, l’éthylotest devra être dans la voiture, mais, si l’automobiliste n’en possède pas, il ne sera pas sanctionné.
L’affaire de l’éthylotest a été complexe et a surtout duré plusieurs mois. Au départ, Nicolas Sarkozy demandait aux automobilistes de posséder cet éthylotest au sein des voitures au même titre que le fameux gilet jaune. Si la personne lors d’un contrôle ne pouvait pas le présenter aux forces de l’ordre, elle aurait versé 11 euros. Au final, cette mesure a été repoussée, car des problèmes d’approvisionnement avaient été relayés. Les automobilistes s’étaient également jetés sur les seuls modèles disponibles dans les commerces. Il aura fallu attendre le premier mars pour qu’un décret apparaisse dans le Journal Officiel. À partir de maintenant, les automobilistes devront posséder un éthylotest dans leur voiture, mais, s’ils n’en ont pas, il n’y aura aucune sanction.
Une mesure stupide ?
Le CNSR (Conseil National de la Sécurité Routière) avait indiqué qu’il était recommandé de rendre la possession obligatoire. L’amende était également un moyen efficace pour forcer les automobilistes à se munir d’au moins un exemplaire. L’objectif était de diminuer les accidents qui sont dus à l’alcoolisme. Malheureusement, les associations n’ont pas eu gain de cause et indiquent que cette mesure est totalement stupide et elle n’a aucun sens. Selon le directeur général de 40 millions d’automobilistes, le gouvernement a simplement abandonné cette mesure en offrant une obligation sans sanction.
Cette donnée attriste les associations qui tentent de lutter contre l’alcool au volant. Elles estiment qu’il n’y aucune mesure qui est prise pour lutter efficacement contre ce phénomène. Selon la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon « Il faut arrêter de se ridiculiser, arrêter de perdre notre temps. Pas de sanction, mais une obligation, on n’a jamais vu ça ». Cette mesure va également avoir des conséquences sur les emplois, car près de 1500 postes pourraient être supprimés selon Sud-Ouest.