Ségolène Royal se confie sur son éducation et ses frères battus par leur père
L'occasion pour Ségolène Royal d'évoquer la mémoire de ses parents et l'héritage transmis à ses propres enfants.
Les politiques se confient rarement sur leur vie personnelle. Alors lorsque certains se laissent aller aux confidences, cela donne des séquences touchantes. Ségolène Royal, qui a tenu tête à Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle en 2007, s’est confiée sur son enfance, son éducation, au micro du podcast Parents d’abord chez Télé-Loisirs. L’occasion pour Ségolène Royal de confier que ses frères ont souvent été battus par leur père. De rares confidences, très personnelles, de l’une des femmes politiques françaises les plus connues.
Une enfance pas toujours aisée pour Ségolène Royal
Ségolène Royal a été élevée dans un climat très strict, raconte-t-elle dans le podcast de Télé-Loisirs. Une éduction qui pouvait parfois se montrer violente, notamment à l’égard de ses frères.
J’ai transmis à mes enfants le goût du travail scolaire et la volonté de réussite. Je tenais ça de mon père, qui nous a toujours poussés, même sanctionnés, même frappés. Moi, ça va, j’avais de bonnes notes… Mais j’ai vu mes frères frappés parce qu’ils avaient de mauvaises notes. Donc je n’ai jamais frappé mes enfants de ma vie… Ca m’a marqué, c’est violent. C’était pour qu’ils réussissent à l’école. Ca ne sert à rien de frapper, ce n’est pas ce qui suscite la réussite (…) Il y avait cette exigence du travail scolaire. C’est mieux que l’indifférence. Ce qui est le pire, c’est l’indifférence des parents.
La femme politique avoue ne garder que les bons souvenirs de son père, et pas les mauvais, et pense que c’est « ce qu’il faut ». Ségolène Royal ne souhaite pas, inconsciemment, répéter les erreurs de son paternel, décédé en 1981. Avec beaucoup d’émotion, la mémoire de sa mère, disparue en 2019, a également été évoqué. Ségolène Royal était très proche d’elle.
Peut-être qu’elle l’a senti… C’est très étonnant. Elle a peut-être senti qu’elle pouvait partir en paix, qu’il y avait une relève générationnelle. C’est fort… Ce sont des moments qu’on n’oublie pas. Il y avait à la fois la tristesse de perdre sa maman et en même temps la nouvelle génération qui arrivait (…) J’étais très proche de ma mère, surtout en fin de vie. Avec mes soeurs, on étaient très présentes auprès d’elle, elle était en Ehpad. Je pense souvent à ma maman, avec cette transmission générationnelle. Du coup, souvent me reviennent à l’esprit des comportements de ma mère à l’égard des enfants, comment elle était en tant que grand-mère, tout ce qu’elle leur a transmis sur la connaissance de la nature en particulier…