Sarthe : victime d’une hémorragie, une femme enceinte met plusieurs heures à être opérée
Au Pôle Santé Sarthe et Loir, plusieurs patients n'ont pas bénéficier d'une bonne prise en charge à cause d'un manque d'anesthésiste. Une personne aurait perdu la vie suite à ce manque de personnel
Alors que la 5e vague se profile et que les services de soins vont une nouvelle fois être en première ligne, cette affaire démontre bien le manque de moyens auquel doit faire face le secteur en France. Alors que plusieurs services d’urgences doivent parfois fermer leurs portes à certaines heures de la journée à cause d’un manque de personnel en France, la situation a viré au Drame au Pôle Santé Sarthe et Loir (PSSL) de Bailleul dans la Sarthe.
Une femme victime d’une hémorragie consécutive à une grossesse extra-utérine rompue a mis plus de 3h30 à être opérée alors que de tels cas devraient être traités en 30 minutes à peine.
Pas d’anesthésiste un jour férié
Ce sont nos confrères d’Actu.fr qui relaient l’information. La patiente en question a été admise au PSSL ce 1er novembre 2021 vers 14 h 30 pour une hémorragie interne consécutive à une grossesse extra-utérine rompue selon un médecin de l’hôpital. Dans pareil cas, une opération doit être effectuée d’urgence, mais problème, il n’y a pas d’anesthésiste au PSSL ce jour-là.
Les équipes présentes sur place tentent alors de trouver une solution dans un autre hôpital. Mais le Samu est lui aussi débordé. L’ARS est alertée de la situation et après près de 3 heures d’attente, la patiente est transférée en état d’urgence vitale vers l’hôpital du Mans où elle a été opérée.
Un décès imputable au manque de moyen ?
Selon un médecin du PSSL, ce type de cas aurait pu être traité en 30 minutes si l’établissement disposait d’un personnel suffisant au moment des faits. Le même jour, 6 patients auraient été victimes de la situation et une personne âgée aurait perdu la vie faute de prise en charge rapide.
Un rapport a été transmis à l’ARS détaillant ces incidents. Selon un rapport de l’association des maires ruraux de France paru en début d’année, 10 % de la population française vit à plus de 30 minutes des urgences les plus proches.