Santé mentale : une prise de sang permet de prédire le risque de suicide
Une nouvelle étude vient de dévoiler qu’une simple prise de sang permettait de repérer un risque de suicide.
La santé mentale est un sujet de plus en plus important dans notre société. Une nouvelle étude publiée dans Translational Psychiatry vient de faire une découverte intéressante à ce sujet : le fait qu’une simple prise de sang permet de déceler des biomarqueurs permettant de prédire le risque de suicide dans les troubles dépressifs majeurs.
Des biomarqueurs prédisent le risque de suicide
Pour réussir à identifier le risque de suicide dans le sang, les chercheurs sont venus analyser les données d’échantillons de sang et de cerveau de personnes victimes de suicide. Ainsi, ils ont détecté des changements dans l’expression des gènes lors de la réponse au stress. Ces derniers pourraient notamment impacter le métabolisme des polyamines, le rythme circadien, la dérégulation immunitaire ainsi que le maintien des télomères.
Adolfo Sequeira, chercheur au département de psychiatrie, explique que « ces biomarqueurs sont une étape importante vers le développement de tests sanguins pour identifier les patients présentant un risque imminent de mettre fin à leur vie et il s’agit de la première étude à analyser des échantillons de sang et de cerveau dans une population touchée par des troubles dépressifs majeurs démontrant des différences dans l’expression de gènes associés au suicide ».
Dans les détails, l’identification de ces marqueurs et leur utilisation potentielle via un test sanguin pourrait être un nouveau moyen de prévention du suicide important. En effet, une estimation rapporte que 30% des personnes suicidaires consultent un professionnel de santé dans le mois précédant leur passage à l’acte, mais aussi le fait qu’une augmentation importante des suicides se produit dans les semaines suivant la sortie des hôpitaux psychiatriques.
Les auteurs de l’étude déclarent ainsi que le fait qu’une prise de sang puisse détecter ces biomarqueurs présente « une opportunité pour les professionnels de santé d’évaluer facilement les personnes à risque » afin d’« évaluer l’intention de suicide ».