Présidentielle 2017 : des candidats dénoncent la difficulté de se faire entendre face aux “grands partis”
Six candidats à l'élection présidentielle de 2017, incluant Philippe Poutou et Alexandre Jardin, ont tenu mardi matin une conférence de presse commune pour notamment dénoncer "le verrou antidémocratique des grands partis" sur la question des parrainages.
Généralement, trois voire quatre, cinq candidats se détachent lors d’une élection présidentielle. Une situation que l’on peut imputer à une maîtrise et une expérience de ces aspirants à la fonction suprême, mais également à une représentation toute relative de candidats n’appartenant pas aux partis les plus connus.
Pour la présidentielle 2017, ils sont six à ressentir le poids des “gros” candidats, notamment sur la démarche d’obtention des 500 parrainages, indispensables sésames pour pouvoir prétendre à être de la partie. Mardi matin, Philippe Poutou (NPA), Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Alexandre Jardin (Bleu Blanc Zèbre), Charlotte Marchandise-Franquet (laprimaire.org), le leader indépendantiste tahitien Oscar Temaru et Christian Troadec (Bonnets rouges) ont tenu une conférence de presse commune pour dénoncer ces barrières.
“Petits” candidats pour 2017 : “des verrous antidémocratiques”
Pour ces candidats, l’une des difficultés observées dans le cadre du scrutin présidentiel réside dans le caractère désormais public des parrainages, une opération à laquelle se livre le Conseil constitutionnel. De nouvelles dispositions représentant pour eux “des verrous antidémocratiques”, alors que ces candidats estiment qu’“il est urgent aujourd’hui de proposer pour l’élection présidentielle une vraie diversité de candidatures”.
Et d’ajouter, comme le rapporte 20minutes.fr, que “la pression sur les maires est telle qu’ils ou elles ne peuvent accorder leur parrainage librement en raison des retombées négatives qu’ils ou elles pourraient subir”. Ces candidats rappellent que “l’acte de parrainage n’a pas de valeur de soutien [mais de] chance donnée à chaque élu-e de stimuler une démocratie active”.
Débats autour du débat TF1 de la présidentielle
Il aura possiblement été l’occasion, durant cette conférence de presse, d’évoquer ce débat de la présidentielle organisé par TF1 pour le 20 mars et qui se limitera aux cinq “gros” candidats que sont François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
Sur son compte Twitter, Alexandre Jardin a appelé à la révolte et considéré que “TF1 se fout des citoyens” en ne recevant ainsi aucun candidat citoyen au débat.