Première apparition en Europe du frelon géant du sud : un prédateur agressif à découvrir

Le Vespa soror a été aperçu dans le nord-ouest de l'Espagne et pourrait potentiellement gagner la France s'il trouve les conditions favorables. Cependant, rien n'est certain pour l'instant. Quels pourraient être les impacts de sa présence en France ?

Le frelon géant du sud frappe à la porte de la France

Dernièrement, nos amis les abeilles, déjà fragilisées par l’activité humaine, risquent de faire face à une nouvelle menace. Un prédateur redoutable a été repéré en Espagne, précisément dans la principauté des Asturies. Il s’agit du Vespa Soror, plus communément appelé le frelon géant du sud.

Un géant parmi les géants

Ce frelon a la particularité d’être plus grand que son cousin asiatique. Selon l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), la taille des ouvrières varie entre 2,5 et 3,5 cm de long, soit un bon centimètre de plus que le cousin asiatique. Les reines peuvent même atteindre la taille impressionnante de 46 mm, l’équivalent d’un pouce humain.

Une coloration unique en Europe

Le Vespa soror se distingue par sa coloration tricolore unique en Europe, avec des zones noires à brun noirâtre, brun clair et jaune. Sa tête est « exceptionnellement grande », principalement jaune, avec des pattes brunes et des ailes jaunâtres.

Ce frelon est habitué aux zones boisées, où il fabrique son nid sous terre. Cette habitude lui permet d’éviter les regards indiscrets, contrairement à son cousin le frelon à pattes jaunes.

Un prédateur agressif

Le frelon géant du sud est un « prédateur agressif ». Il se nourrit régulièrement d’invertébrés de différentes tailles, tels que des papillons, des libellules, des mantes et des sauterelles. Il s’attaque même aux nids de guêpes et d’abeilles, avant de s’emparer des larves et pupes pour nourrir ses propres petits. Sa présence, couplée à celle des frelons asiatiques, constitue une grande menace pour les abeilles.

Rien n’est sûr quant à son arrivée en France. Cependant, « une fois qu’une espèce trouve des bonnes conditions, on ne peut plus faire grand-chose », alerte François Lasserre, auteur de « Facettes fascinantes de belles bêtes » et vice-président de l’Office pour les Insectes et l’Environnement (Opie).