Pourquoi peut-on être désorienté(e) en entrant dans une pièce ?
En pénétrant dans une pièce, il arrive que l'on ne sache plus pour quelle raison on y était entré. Il existe une explication scientifique à ce phénomène.
Il peut arriver qu’en passant d’une pièce à une autre, on oublie la raison même de ce déplacement. Le motif de cet oubli n’est toutefois pas à aller chercher du côté d’un dérèglement mental ou d’un esprit en perte de vitesse. C’est en tout cas l’hypothèse soulevée par une étude, dont les résultats avaient été rapportés il y a onze ans par Live Science. Gabriel Radvansky, principal signataire des travaux et psychologue à l’université de Notre Dame (État américain de l’Indiana), avait expliqué que “le fait d’entrer ou de sortir par une porte sert de ‘frontière d’événement’ à l’esprit, qui sépare les épisodes d’activité et les classe”.
Oubli en changeant de pièce : une étude américaine sur le sujet
Pour parvenir à cette observation, le psychologue avait sollicité un groupe de sujets auquel il avait demandé de choisir un objet sur une table et d’aller l’échanger avec un autre objet, sur une autre table et dans une autre pièce. Un second groupe s’était vu confier une tâche semblable, à la différence que l’autre table se trouvait dans la même pièce.
Des performances sensiblement différentes
Dans des propos ensuite confiés à “Life’s Little Mysteries”, site affilié à Live Science, l’auteur de l’étude avait indiqué que la différence de performance décelée entre les deux groupes était “suffisamment importante pour y faire passer un camion”. Et d’avoir ajouté en dépit d’une tâche d’apparence simple à réaliser, “les gens avaient deux à trois fois plus de chances d’oublier ce qu’ils étaient censés faire après avoir franchi une porte”.
Davantage de portes pour davantage d’erreurs
Le chercheur s’était livré à une étude complémentaire pour vérifier ses premiers conclusions, des travaux qui demandaient cette fois-ci aux volontaires de franchir plusieurs portes. “Lorsqu’ils passaient par plusieurs portes, le taux d’erreur augmentait”, suggérant que plus que de changer d’environnement, c’est le fait de passer des portes qui fragiliserait ainsi la mémoire.