Paris : Une Gay Pride sous le signe de la sécurité
D'abord prévue le dernier samedi du mois de juin, la Marche des fiertés a été reportée au samedi 2 juillet et sera placée sous surveillance rapprochée.
Trois semaines après la tuerie du club gay Pulse à Orlando, Paris organise ce samedi sa « marche des fiertés » parisienne. En cette année 2016, le rassemblement, plus connu sous le nom de Gay Pride, a dû s’affranchir de nombreux obstacles.
L’Euro 2016 tout d’abord, qui a contraint les organisateurs à repousser le défilé d’une semaine, mais surtout, des conditions de sécurité très compliquée à satisfaire.
Une organisation chaotique
D’ordinaire, la « marche des fiertés » se tient le dernier week-end de juin. Cette année, la date du 25 juin avait tout d’abord été arrêtée. Mais à cause de l’Euro, les forces de l’ordre étaient réquisitionnées pour le match Pays de Galles – Irlande du Nord au Parc des Princes.
De ce fait, les conditions de sécurités n’étaient pas respectées pour encadrer le rassemblement, à plus forte raison après l’attentat d’Orlando. Il a donc fallu décaler la manifestation d’une semaine.
Un parcours raccourci
Finalement, la marche aura lieu ce week-end, mais le parcours ne sera pas celui qui était prévu à la base. Là encore, le mouvement paie l’actualité récente et les nombreux incidents qui ont émaillé les manifestations contre la Loi travail. Ainsi, le parcours qui devait faire 4,6 kilomètres au départ n’en fera finalement que 2,5.
Les organisations LGBT se disent choquées par le comportement du gouvernement qui voulait même décaler la Gay Pride en septembre. « Nous sommes choqués, car dans la démarche du gouvernement, cela voulait dire que l’Euro était plus important que les valeurs que nous défendons. C’est pour cela qu’on a refusé le report de la manifestation en septembre », déplore au JDD Amandine Miguel, porte-parole de l’Inter-LGBT, l’association qui organise le défilé qui sera encadré par 220 bénévoles. Il faut maintenant espérer que tout se passera dans l’ambiance bon enfant qui fait la réputation de la Gay Pride parisienne. Une bonne ambiance qui n’empêchera pas les associations de faire entendre leur revendication.