Mosquée de Nice : le maire Estrosi souhaite empêcher son ouverture
Adolphe Colrat, le préfet des Alpes-Maritimes, a autorisé hier l'ouverture d'une mosquée à Nice, alors que le maire Christian Estrosi souhaitait la démolir pour construire une crèche à la place.
Le préfet des Alpes-Maritimes s’est déclaré favorable à l’ouverture d’une mosquée, l’Institut En-Nour, à Nice alors que le maire de la ville Christian Estrosi se battait depuis plusieurs années pour empêcher sa construction. En lieu en place, il souhaitait ériger une crèche. Mécontent, il invoque des questions de sécurité nationale.
Feu vert du préfet pour l’ouverture de la mosquée de Nice
A Nice, la mosquée, l’Institut En-Nour, devrait bientôt ouvrir, alors que la construction de ce lieu de culte musulman était terminée depuis le mois de novembre 2015. Le maire de Nice, Christian Estrosi, était pourtant fortement opposé à ce projet, lui préférant à la place une crèche pour laquelle une enquête publique avait été réalisée. Le préfet des Alpes-Maritimes a cependant donné son feu vert pour l’ouverture. “L’ouverture d’un tel équipement, attendu depuis des années, serait à l’évidence un signe de reconnaissance, de valorisation et de fierté pour les Niçois de confession musulmane, dans un contexte reconnu de manque dans l’ouest de la ville de lieux de culte adaptés, modernes et dignes” déclarait-il.
Néanmoins sa décision est agrémentée de certaines conditions. Ainsi pour lui il est impératif que la mosquée “ne dépende en aucune façon d’une influence étrangère, que ce soit sur le plan de la propriété des locaux, du financement, ou de la doctrine religieuse” et “que sa gouvernance s’inscrive clairement dans le cadre de la loi de 1905, en y associant la collégialité représentative du culte musulman à Nice et dans le département“. La mosquée a pourtant été financée par un Saoudien et Christian Estrosi annonce qu’il mettra tout en œuvre pour empêcher son ouverture.
Financée par des fonds saoudien
Pour le maire de Nice, l’autorisation de l’ouverture de cette mosquée va à l’encontre des conditions soumises par Adolphe Colrat, le préfet des Alpes-Maritimes et de fait par l’Etat lui-même. “Le gouvernement sait que le local dans lequel est implanté ce lieu de culte est la propriété d’un ministre de l’Arabie Saoudite, plus précisément de celui des Cultes et de la propagation de la foi qui prône la charia dans un état religieux Wahhabite proche du salafisme” déclarait M. Estrosi. “Alors que nous sommes en état d’urgence depuis plusieurs mois et que le gouvernement tente de convaincre les Français que tout est mis en œuvre pour les protéger, la position du représentant de l’État va à l’encontre de ces déclarations” ajoutait-il.