Marseille : un plan anti-kebabs pour le centre-ville
La cité phocéenne en a assez des commerces de téléphonie et des kebabs. Elle a décidé de préempter les baux commerciaux qui s'y rapportent.
Lundi, le conseil municipal de Marseille a instauré un droit de préemption sur les baux commerciaux liés aux kebabs, boutiques de téléphonie et autres magasins de déstockage. Le but étant de privilégier les commerces haut de gamme.
Des explications
A La Marseillaise, le chef de fil de la majorité LR Yves Moraine explique le fond de cette décision, sans détours : “On assume ne plus vouloir certains types de commerces comme les snacks et les magasins de téléphonie pour privilégier les commerces de bouche de qualité ou les artisans”.
Solange Biaggi, adjointe au maire (LR) déléguée aux commerces et au centre-ville justifie quant à elle : “On va promouvoir d’autres offres, des restaurants de qualité, des commerces de proximité”.
Pas d’expulsions, les fonds vacants concernés
Concrètement, aucune expulsion ne sera prononcée. Mais la municipalité sera prioritaire pour la récupération des baux vacants. Elle pourra ensuite les proposer aux commerces de son choix. Mme Biaggi précise : “On couple cette préemption des baux avec la préemption des murs grâce aux subventions du Département, murs et baux c’est assez exceptionnel”. 1,5 million d’euros seront investis.
Dans le rapport relatif à ce projet désormais voté, il est écrit : “Le maintien du commerce de proximité en centre-ville constitue un enjeu fort car il est générateur de dynamique urbaine, de convivialité et d’animation économique et sociale”. Il y est indiqué en outre que l’objectif est de “favoriser et développer un commerce de qualité et lutter contre la vacance”.