Maroc : condamné à mort pour avoir enlevé, violé et tué un enfant
Mercredi, la justice marocaine a condamné un homme de 24 ans à la peine capitale pour avoir enlevé, violé et tué un enfant de 11 ans. La peine de mort n'est plus appliquée dans le royaume depuis 1993.
Mercredi, un homme de 24 ans a été condamné à mort par la justice marocaine pour des faits remontant au mois de septembre dernier. Dans la nuit du 11 au 12 de ce mois-là, Adnane, 11 ans, avait été retrouvé enterré sous un arbre non loin de son domicile de Tanger. Sa disparition avait été signalée cinq jours plus tôt. Citée par Le Parisien, l’agence de presse marocaine MAP indique que “le tribunal a été convaincu de l’implication du principal accusé dans le crime de meurtre avec préméditation, associé à l’enlèvement, la séquestration et le détournement de mineur”.
Condamné à mort après la mort d’un enfant, des colocataires à de la prison
Le prévenu, ouvrier, avait fait parvenir aux parents du garçon une demande de rançon. Il aurait conduit Adnane dans l’appartement qu’il louait avant de le violer, de la tuer et de l’enterrer. Eux aussi jugés dans cette affaire, les colocataires du principal accusé ont pour leur part été reconnus coupables de “non-dénonciation de crime”. Et d’avoir, en conséquence, écopé de quatre mois de prison.
Au Maroc, une peine capitale plus appliquée depuis 1993
Il est souligné que cela fait depuis 1993, soient vingt-sept ans, que la peine capitale n’est plus appliquée au Maroc. La mort du jeune Adnane dans de telles circonstances avait cependant relancé le débat avec le soulèvement de certains citoyens et la diffusion de plusieurs pétitions. Entre 2000 et 2019, 119 condamnés à mort ont échappé à cette dernière via une grâce royale. Leur peine a été commuée en prison à perpétuité ou en peines à durée déterminée. En fin d’année dernière, selon le Conseil national des droits de l’Homme, on comptait 74 personnes ayant été condamnées à mort au sein du royaume chérifien.