Marie Portolano (Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste) partisane d’un quota de femmes à la télévision
Désormais installée dans le paysage médiatique, la journaliste se positionne pour une parfaite parité entre hommes et femmes à la télévision.
Marie Portolano a récemment livré le documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste. Diffusée sur Canal+, l’enquête a notamment fait polémique suite aux révélations d’une scène coupée avec Pierre Menès, reconnaissant des comportements inappropriés avec les femmes. Marie Portolano a surtout profité de ce documentaire pour faire porter sa voix dans un milieu journalistique très masculin. En interview pour Femmes de télé chez Télé-Loisirs, la journaliste se dit partisane d’un quota de femmes à la télévision pour lutter contre les inégalités.
Les journalistes féminines sont encore trop rares à la télévision
L’actualité de Marie Portolano est chargée. La journaliste enfile prochainement la casquette d’animatrice pour Le meilleur pâtissier sur M6. Et à ses débuts, la femme a « dû [me] battre pour être prise au sérieux », comme elle l’explique en interview pour Femmes de télé.
« On n’écoutait pas ce que je disais. Mon avis sur le jeu, sur la tactique, n’était pas un avis qui comptait puisque je n’avais pas joué, je n’avais pas la tactique, je ne connaissais rien de l’histoire du football… C’est à ce moment-là que je me suis dit qu’il fallait que j’arrive à marquer mon territoire » confie Marie Portolano, désormais installée dans le paysage médiatique.
Marie Portolano profite donc de sa voix pour demander un quota de femme à la télévision. Autrefois opposée à cette idée, la journaliste a depuis changé son fusil d’épaule : « Je n’étais pas favorable aux quotas et finalement j’ai écouté une interview très intéressante de Christine Lagarde, la patronne du FMI, qui parlait des quotas et ça m’a fait changer d’avis. Je me suis rendue compte que lorsqu’on ne force pas les gens, rien ne change. A un moment donné, il faut imposer des règles et donc les quotas sont ces règles-là ».
Et pour Marie Portolano, ce quota doit permettre une harmonie entre les hommes et les femmes. Il n’est pas question de s’accaparer la place d’autres : « il faut des femmes à des postes dirigeants. C’est ça que j’ai envie de dire aux hommes qui prennent mal parfois les positions féministes, c’est de dire ‘ on ne veut pas prendre votre place, on veut juste vivre en intelligence’ ».