Maladie inflammatoire : Des bactéries OGM pour soigner l’intestin
Les bactéries OGM (Organisme Génétiquement Modifié) ont été utilisées pour traiter les inflammations des intestins. Après avoir effectué avec succès les tests chez la souris, un nouveau traitement pourrait voir le jour.
Des bactéries OGM sont utilisées depuis plusieurs années dans le domaine thérapeutique. Des bactéries avaient subi une modification génétique. Après les avoir administrés à des souris malades, les résultats ont été positifs. Cela ouvre donc une piste notamment pour soigner les problèmes intestinaux comme la maladie de Crohn. Une équipe de plusieurs chercheurs français sont à l’origine de cette réussite. Les bactéries OGM étaient devenues anti-inflammatoires après avoir changé leur ADN. Pour cela, ils avaient introduit de l’élafine (gêne d’une protéine humaine). Ce dernier est réputé pour être anti-inflammatoire pour les intestins, la muqueuse des poumons ou encore la peau. Cette première étude faite sur des souris est favorable. Publiée dans la revue Science Translational Medicine, elle évoque la possibilité de la mise en place d’essais chez l’homme.
L’espoir d’un prochain traitement
Si les résultats sont également favorables chez les humains, cette découverte pourrait être une réelle avancée. Les traitements actuels possèdent des effets secondaires et leur efficacité est assez limitée. Ils sont également très coûteux, il faut compter en moyenne 16 000 euros par année et pour un patient. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin touchent plus de 200 000 personnes sur le sol français. Le nombre de cas ne cesse d’augmenter tous les ans. Il est donc impératif de trouver un nouveau moyen pour traiter efficacement ce type de problèmes. Après avoir administré aux souris, les bactéries OGM, les résultats ont montré que la protéine anti-inflammatoire était délivrée à la surface de l’intestin. Cette constatation était également valable pour les rongeurs présentant une forte inflammation.
D’autres travaux sont nécessaires pour obtenir un traitement efficace, car il faut trouver la bonne protéine humaine anti-inflammatoire. En utilisant l’interleukine 10, les conclusions n’avaient pas été aussi favorables. Dans tous les cas, cette découverte est une réelle avancée et permet aux patients d’avoir des perspectives d’un prochain traitement. Ces maladies peuvent survenir à tout âge, généralement les patients sont jeunes entre 20 et 30 ans. Mais 15% des cas touchent des enfants.