Maladie de Lyme : des patients déplorent une déconsidération de l’État
À l'occasion de la Journée Nationale contre la maladie de Lyme, des patients dénoncent une considération toute relative de la part de l'État sur le sujet. 70 d'entre eux ont d'ailleurs l'intention d'entamer une poursuite judiciaire.
Samedi s’est tenue, dans une vingtaine de villes françaises, la Journée Nationale contre la maladie de Lyme. Une maladie également désignée sous le nom de “borréliose de Lyme” qui se contracte par des piqûres de tiques, et qui peut aller jusqu’à provoquer une paralysie totale ou encore la surdité du patient.
Le but de cette journée nationale était double. Il s’agissait tout d’abord de médiatiser, autant que faire se peut, la maladie de Lyme encore aujourd’hui assez peu connue. Le second objectif, découlant de cette première conséquence, était d’interpeller l’État quant au déni qu’il observerait sur ce mal.
Journée Nationale contre la maladie de Lyme : des revendications
Comme rapporté par Pourquoi Docteur ?, les organisateurs de cette mobilisation avaient à cœur de faire entendre plusieurs demandes pour une meilleure prise en charge de la maladie et de ses patients. Qu’il soit ainsi, pour commencer, reconnu “la prise en compte de l’insuffisance des tests diagnostiques des maladies à tiques et le développement de recherches sérieuses sur ces pathologies”.
Les revendications énoncées dans le communiqué de l’association France Lyme concernent de même “la réévaluation des protocoles de traitement officiels”, “l’arrêt des poursuites judiciaires envers les médecins qui ne respecteraient pas les protocoles officiels en vigueur”, “la reconnaissance de la forme chronique de la borréliose de Lyme” ainsi que “la prise en compte de l’existence d’une multiplicité d’agents pathogènes transmissibles par une même tique, à l’origine de ‘co-infections’ rendant le traitement des patients beaucoup plus long et plus complexe”.
Des patients indiquent vouloir poursuivre l’État
Considérant que l’État considère assez mal leur maladie, n’ayant ainsi toujours pas reconnu comme telle sa forme chronique, 70 patients ont indiqué vendredi leur intention de poursuivre l’État. Le laboratoire Mérieux, aux tests de dépistage supposément non fiables, est lui aussi ciblé par un dépôt de plainte. Pour ces patients, le diagnostic n’est pas arrivé suffisamment tôt, mettant ainsi notamment en cause le test de bioMérieux. Rappelons en effet qu’une prise en charge rapide limite fortement les risques de complications.