Lycéens et collégiens fument toujours moins de cigarettes, alcool stable
L'Observatoire français des drogues et toxicomanie a interrogé 20.000 jeunes de 11 à 18 ans pendant le printemps 2018.
En 2015, 23,3% des lycéens interrogés déclaraient fumer quotidiennement du tabac, contre 17,5% en 2018. C’est l’un des principaux enseignements de l’étude EnCLASS de l’Observatoire français des drogues et toxicomanie (OFDT).
En revanche, la consommation d’alcool reste quasiment stable.
La cigarette électronique gagne du terrain
Si l’usage du cannabis baisse, c’est de façon moins tangible que celui du tabac. En effet, le nombre d’usagers réguliers (au moins dix fois par mois) est en très légère baisse, 6,2% des lycéens en 2018 contre 7,7% en 2015.
Mais la cigarette électronique fait de plus en plus d’adeptes (52,1% au moins une fois contre 35,1% en 2015). Les auteurs de l’étude pointent que “L’expérimentation et la pratique du vapotage se développent nettement parmi des adolescents qui ne fument pas ou n’ont même jamais fumé de tabac”. Tout en se posant la question des “motivations de l’utilisation de la cigarette électronique en population adolescente qui ne semble pas résulter d’une volonté de sevrage tabagique”.
1 lycéen sur 2 a déjà été ivre
Quant à l’alcool, la stabilité est de mise. Au collège, 3 élèves sur 5 affirment avoir déjà bu un verre d’alcool. Au lycée, ils sont 85%, contre 86,6% en 2015.
En revanche, là où l’évolution est plus notable, c’est sur une alcoolisation plus poussée, c’est-à-dire au moins 5 verres d’alcool lors d’une même occasion. Ainsi un élève de terminale sur deux (52,2%) déclare avoir eu ce comportement au cours du mois précédent le questionnaire, contre un sur trois (36,4%) de classe de seconde. Ce qui fait dire aux auteurs que “S’il y a une vraie volonté de lutte contre le tabagisme depuis vingt ans, sur l’alcool, c’est plus ambigu. Il y a une image dégradée du tabac, mais il n’y a pas de rejet de l’alcool”.