Loi travail : “on arrive à la fin avec le carnet de chèques” pour Le Maire
Lundi matin sur France Inter, le député Les Républicains de l'Eure Bruno Le Maire a notamment déploré de se trouver au final, vis-à-vis de la loi travail, à devoir sortir "le carnet de chèques".
Le projet de loi travail de Myriam El-Khomri, vivement contesté dans les rues de France ces derniers jours, ne se conclura vraisemblablement pas comme il avait été initialement décidé. C’est ce qu’a ainsi semblé déplorer, lundi, le député Les Républicains (LR) de l’Eure Bruno Le Maire au micro de France Inter.
“On partait avec la loi El Khomri avec de véritables changements, qui étaient intéressants, qui ouvraient une perspective, et là on arrive à la fin avec le carnet de chèques, c’est décevant”. Sur la question de la réponse à apporter à ces jeunes qui se mobilisent pour empêcher l’adoption de cette loi, le candidat à la primaire à droite pense à réinventer l’éducation.
Bruno Le Maire sur la loi travail : “de véritables changements” à la base
“Je ne pense pas qu’ouvrir tout grand la vanne de la dépense publique soit la réponse aux interrogations de ces jeunes […]. Tout ça, c’est une goutte d’eau dans un marché de l’emploi qui aujourd’hui ne répond pas à leurs attentes.
Ce qui compte le plus à mes yeux, c’est justement la capacité à trouver un travail pour chacun et ça passe par un nouveau système éducatif”. Et d’ajouter que “ça passe par une modification du marché du travail. Oui, moi j’étais favorable à ce qu’il y ait une simplification du CDI”.
#NuitDebout : “pas de dictature de la minorité”
Bruno Le Maire entend cependant se pas se plier à la persistance du mouvement Nuit Debout si celui-ci agit contre la loi : “Il faut faire respecter la loi, si la manifestation n’est pas autorisée elle [ne] l’était pas ce matin, la place doit être évacuée, la place de la République, et d’autant plus dans un état d’urgence.”
Le député appelle également à ce “qu’il n’y ait pas non plus de dictature de la minorité dans notre pays. Chacun mérite l’écoute, chacun mérite le respect, mais pas de dictature de la minorité.”