Les salariés de Pôle emploi en grève souhaitent plus de temps pour s’occuper des demandeurs d’emploi
Les agents de Pôle emploi veulent de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Ce mardi, toutes les organisations syndicales appellent à faire grève. Des agences seront certainement fermées.
Si le nombre de demandeurs d’emploi en forte baisse en 2021 (d’après les chiffres de Pôle Emploi, publiés le 26 janvier dernier, le nombre de demandeurs d’emploi diminue de 3,8 % sur le quatrième trimestre 2021 et de 6 % sur un an), la maison Pôle emploi est en grève en ce mardi 1er février 2022.
Pas le temps nécessaire pour s’occuper des demandeurs d’emploi
Interviewée sur l’antenne de franceinfo, la secrétaire nationale CFDT à Pôle emploi chargée de la protection sociale travail emploi, Bernie Billey, souhaite plusieurs choses : “On ne nous donne pas le temps nécessaire pour s’occuper des demandeurs d’emploi. C’est inadmissible“, commence-t-elle par expliquer en ajoutant : “Il y a trois thèmes à défendre : le problème du pouvoir d’achat, le problème des conditions de travail et le problème du sens au travail. Les trois se sont dégradés rapidement ces derniers temps“.
Au niveau du pouvoir d’achat l’inflation fait qu’il y a des difficultés
Pour la syndicaliste, il y a plusieurs dégradations : “Au niveau du pouvoir d’achat l’inflation fait qu’il y a des difficultés. Depuis 2017 il n’y a pas d’augmentation générale. Le système ne fonctionne qu’à l’augmentation individuelle, donc cela ne touche pas tout le monde. Les conditions de travail se dégradent avec l’empilement des plans d’action qui tombent de tous les côtés. On peut avoir jusqu’à une trentaine de plans d’action en parallèle dans une même agence et on nous dit que tout est prioritaire. Il y a donc à la fois un problème de conditions de travail, avec une augmentation du reporting au détriment de l’accompagnement des demandeurs d’emploi“, appuie Bernie Billey.
Les négociations annuelles obligatoires ont démarré fin janvier, dans un contexte de forte inflation s’élevant à 2,8 %, les syndicats réclament donc une revalorisation des salaires.