Cigarettes : l’illégalité, la contrebande touchent 15% de la consommation
En France, une étude révèle qu’un français sur six fumerait des cigarettes provenant de la contrebande.
Le fabricant Philip Morris a demandé la mise en place d’une étude par le cabinet KPMG. Elle a été publiée dans la journée de mardi. Selon le site de FranceSoir, près de 15% des cigarettes sur le territoire français sont illégales. Cette tendance ne serait pas la cause d’un trafic de petite envergure, mais plutôt d’un « crime organisé ». L’enquête vient donc confirmer les statistiques révélées précédemment par les douanes ou les fabricants de cigarettes. Le phénomène aurait également tendance à augmenter légèrement depuis 2010/2011.
L’étude révèle que les trois quarts des cigarettes proviennent soit de la contrefaçon ou de la contrebande. Le quart qui reste provient, lui, d’un réseau à l’étranger, mais l’achat est réalisé de manière légale. Au mois de septembre, les douanes révélaient que le quart des cigarettes étaient consommées illégalement sur le territoire. Le responsable de la lutte anti-contrefaçon pour l’Europe du Nord, Klaus Berg a déclaré n’avoir aucune explication pour éclaircir cette différence de statistiques. Il a juste déclaré que la méthode mise en place par les douanes est transparente et totalement validée par l’Office européen de la lutte Antifraude (OLAF). L’AFP a donc souhaité en savoir un peu plus notamment en souhaitant contacter dans la journée de mardi les Douanes, mais aucune réponse n’a été donnée.
Le directeur des affaires publiques de la filiale française Philip Morris international, Renaud Gaillard a expliqué que cette illégalité sévissait à travers toute la planète entrainant des conséquences à la fois sanitaires et économiques. Le prix est également attractif pour les consommateurs qui ont l’impression de réaliser des économies. Il déclare également que cela représente un « manque à gagner fiscal », la somme part donc directement dans les poches du crime organisé.