Le magazine féminin Causette placé en redressement judiciaire
Le magazine Causette a été placé en redressement judiciaire suite à une perte de 600 000 euros sur l’exercice précédent.
Depuis la semaine dernière, le magazine mensuel féminin Causette est placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris avec une période d’observation de 6 mois selon un communiqué de la direction du magazine lancé en mars 2009.
D’importants conflits internes et un management remis en cause pourraient être les causes premières de la disparition du magazine.
600.000 euros de déficit
Lors du dernier exercice, Causette a enregistré un déficit de 600.000 euros. Une dégringolade qui s’expliquerait avant tout par l’ambiance assez tendue qui régnait au sein de la rédaction. Un conflit profond qui a empêché la sortie de deux numéros du magazine, soit un manque à gagner de 400.000 pour le titre.
Selon Grégory Lassus-Debat cité par l’AFP et gérant du magazine, cette mauvaise ambiance implique qu’« il y a eu six ruptures conventionnelles qu’il a fallu financer […] ça a représenté presque 200.000 euros en tout ». Des bruits de couloirs indiquent que le management de M. Lassus-Debat a été remis en question par certains salariés, conduisant l’inspection du travail à ouvrir une enquête au sein de la rédaction.
De très grosses erreurs comptables
Toujours selon Grégory Lassus-Debat, Causette a de plus subit de plein fouet « de très grosses erreurs comptables » qui seraient le fait d’un cabinet externe. Le dirigeant déplore que le titre « perdait de l’argent sans le savoir » alors qu’avant cette situation de crise, le magazine a toujours eu des comptes à l’équilibre.
Pour faire face à cette situation critique et permettre de « régler les dettes envers les fournisseurs » sans avoir à procéder à des licenciements, Gregory Lassus-Debast a donc demandé le placement de l’entreprise en redressement judiciaire. Le magazine emploie actuellement 30 salariés dont une vingtaine de journalistes et avait reçu une étoile d’or de l’OJD pour ses ventes remarquables en 2011, 2012 et 2013.