Le 9 juillet, le FBI bloque la connexion de centaines de milliers d’internautes
Le FBI procède à la fermeture de plusieurs serveurs DNS. Des centaines de milliers d’internautes ne pourront plus avoir accès à la toile.
À l’origine de cette vague de coupure se trouve un virus nommé DNSChanger. Des fraudeurs avaient il y a plusieurs mois utilisé des serveurs DNS pour infecter des ordinateurs. Le FBI (Bureau Fédéral Américain d’Investigation) doit donc fermer le réseau notamment pour éviter une propagation du virus. Ce dernier avait été injecté dans 4 millions de PC à travers une centaine de pays. La France n’était pas exclue puisqu’il 10 000 diagnostics ont été référencés. Sans que les utilisateurs le sachent, DNSChanger formait un réseau nommé Botnet de plusieurs PC zombies. En novembre dernier, six individus étaient arrêtés dans le cadre d’une enquête menée par le FBI.
Ces personnes originaires de l’Europe de l’Est étaient soupçonnées d’avoir mis en place une gigantesque fraude électronique ainsi que d’autres crimes informatiques. Les pirates auraient ainsi utilisé leur technique à des fins illicites au sein des serveurs DNS implantés à Chicago et New York. Le FBI n’avait donc pas fermé à l’époque les réseaux, il les avait simplement remplacés par d’autres. Cette stratégie a offert l’opportunité de contenir temporairement l’accès Internet notamment en luttant contre la propagation.
Les victimes potentielles ont pu ainsi obtenir de l’aide grâce au consortium DNS Changer Working Group. Au mois de mars, un juge américain avait prolongé cette initiative de remplacement. Le FBI ne pouvait donc plus repousser cette échéance, le 9 juillet, des centaines de millions d’internautes seront privés de leur accès. Dès le retour à la normale, les personnes ne réussissant pas à accéder à la toile seront toujours infectées par le virus DNSChanger.