La Grèce prisonnière de son labyrinthe politique
Le parti de droite Nouvelle Démocratie arrivé en tête aux élections législatives ce dimanche n'a pas réussi à former une coalition gouvernementale.
L’avenir politique et économique de la Grèce demeure toujours aussi incertain. Après l’échec du conservateur Antonis Samaras à la formation d’un gouvernement, c’est désormais à la gauche radicale, Syriza, opposé à l’austérité, que la tâche a été confié.
«J’ai fait ce que j’ai pu pour obtenir un résultat, mais c’était impossible, a déclaré Antonis Samaras dans une interview télévisée après une journée de rencontres séparées avec les chefs des autres partis. J’en ai informé le président (Carolos Papoulias) et lui ai restitué mon mandat ».
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Devenu dimanche dernier le deuxième parti du pays avec 16,7% des voix devant les socialistes, Syriza par l’intermédiaire de son chef Alexis Tsipras a été mandaté par le président Carolos Papoulias pour former un gouvernement de coalition. L’affaire ne sera pas simple du tout. D’ailleurs la nouvelle a été accueilli sans enthousiasme et même avec une certaine tension au siège du parti.
De très probables nouvelles élections
Alexis Tsipras a trois jours pour réussir l’exploit politique de forger une nouvelle alliance. Seulement les trois partis de gauche n’ont obtenu que 97 sièges, loin de la majorité absolue (151 sièges) nécessaire. D’autre part il existe des divisions entre les trois gauches. Le KKE, parti communiste stalinien (un des derniers en Europe) a exclu l’idée d’une entrée au gouvernement.
S’allier avec les conservateurs et les socialistes, partisans des mesures européennes n’est pas non plus d’actualité. « Le verdict du peuple […] exclut un gouvernement qui applique le mémorandum [la feuille de route d’austérité dictée à Athènes par ses bailleurs de fonds] et l’accord de prêt », a estimé Alexis Tsipras. Il a aussi fait savoir ne pas vouloir compter avec Aube dorée parti néo-nazi opposé à l’austérité qui a obtenu 21 députés.
En cas de nouvel échec, il faudra procéder à de nouvelles élections pour qu’une majorité se détache.