Joggeur décédé en Bretagne : intoxication au sulfure d’hydrogène confirmée
La cause de la mort du joggeur disparu le 8 septembre dernier a été confirmée par neuf spécialistes. L'homme est donc décédé par intoxication au sulfure d'hydrogène.
Le 8 septembre dernier, dans les Côtes d’Armor (Bretagne), le corps d’un joggeur avait été retrouvé sans vie. Trois associations environnementales que sont “Halte aux marées vertes”, “Sauvegarde du Trégor” et “Eau et rivière de Bretagne” auront alors décidé de porter plainte contre les Préfets de Bretagne et des Côtes d’Armor, estimant ainsi que la victime aurait succombé à des inhalations d’hydrogène sulfuré. Soit un composé chimique dégagé ici par des algues vertes en puréfaction.
Neuf spécialistes confirment aujourd’hui la cause du décès. Dans des propos rapportés par Ouest-France, ils indiquent pour commencer que “le communiqué, publié par le procureur de la République, le vendredi 9 décembre 2016, contient trois informations importantes : l’autopsie du joggeur n’a décelé aucune maladie qui aurait été méconnue : il était donc bien en excellente santé, jusqu’à son décès soudain.”
Les algues vertes bien responsables du décès du joggeur
Et de poursuivre : “Par contre, l’autopsie a montré un œdème du poumon, ce qui est habituel lors d’une intoxication au sulfure d’hydrogène ; enfin, de nouvelles mesures du sulfure d’hydrogène dans les vases du Gouessant – apparemment effectuées sur le lieu du décès – ont montré que le simple fait de les remuer peut entraîner des concentrations très élevées, supérieures à 1.000 ppm, mortelles en quelques minutes.”
Des éléments éloquents pour ces spécialistes : “Ces trois informations sont des signes concordants d’une intoxication aiguë au sulfure d’hydrogène. Les explications embarrassées du procureur ne visent qu’à dissimuler cette cause du décès, évidente pour des spécialistes.”
Comptes-rendus et résultats de dosages demandés
Ces professionnels en appellent désormais aux autorités publiques pour permettre d’établir officiellement une mort causée par la putréfaction des algues vertes :
“Pour assurer la transparence de l’information sur la cause de ce décès, nous demandons aux autorités publiques de communiquer les documents suivants : le compte rendu de l’autopsie et des examens histologiques, les résultats des dosages d’H2S dans les tissus et en particulier dans le tissu pulmonaire et le compte rendu des nouvelles analyses d’H2S dans les vases du Gouessant.”