James Foley avait laissé avant de mourir une émouvante lettre à ses parents
Les parents de James Foley ont publié sur Facebook la dernière lettre transmise par leur fils en captivité, avant qu'il ne soit assassiné.
C’est sur Facebook que les parents de James Foley, le journaliste américain pris en otage au nord de la Syrie, et assassiné en Irak par l’Etat Islamique, ont décidé de publier les derniers mots de leur fils défunt. On sait déjà que son bourreau serait un britannique de 23 ans, djihadiste engagé depuis 2013.
Le jeune homme, dont les lettres étaient confisquées par ses geôliers, avait néanmoins dicté une lettre à sa famille à l’une de ses compagnon de captivité, qui avait été libéré. L’otage rescapé avait ensuite rencontré Diane, la mère de James Foley, et lui avait dicté la lettre de son fils.
La missive révèle que James Foley n’a jamais cessé un instant de penser à ses proches, et que cela lui permettait de tenir durant ses longs mois de captivité :
“Je me rappelle quand nous allions au centre commercial avec papa et les longues randonnées à vélo avec maman. Je me souviens de tellement de bons moments passés en famille. Ils me permettent de m’évader de cette vie en prison. Rêver de ma famille et de mes amis me permet de m’évader et remplit mon coeur de bonheur.
Je sais que vous pensez à moi et que vous priez pour moi. Je vous suis tellement reconnaissant. Je vous sens près de moi, surtout quand je prie. Je prie pour que vous soyez forts et que vous continuez à y croire. Même dans cette obscurité, je sens que je peux vous toucher quand je prie“.
James Foley a trouvé un soutien moral en pensant constamment à sa famille et à ses amis
Le journaliste évoque ses conditions de détention, et la solidarité qui s’est installée avec ses co-détenus :
“Nous sommes dix-huit dans une seule cellule. Cela m’a beaucoup aidé. Nous avons eu des discussions sans fin entre nous, au sujet de films, de banalités et de sport. Nous jouons à des petits jeux avec les choses que nous trouvons en prison. Nous avons trouvé le moyen de jouer aux dames, aux échecs et à Risk. Nous avons organisé des compétitions. Jouer ensemble et apprendre des choses d’autrui nous a aidés à passer le temps. Ils ont vraiment été d’un grand soutien. On se raconte des histoires et on rit ensemble pour détendre l’atmosphère”.
Enfin, au terme de sa lettre longue et ponctuée de souvenirs personnels et de références familiales, James Foley a un dernier mot pour sa grand-mère, qu’il a longtemps espéré revoir un jour :
“Grand-mère, prends tes médicaments stp, va te promener et continue à danser. J’ai le projet de t’emmener à Margarita’s dès que je rentre à la maison. Sois forte, car je vais avoir besoin de toi pour remettre ma vie sur les bons rails”.