In Amenas : 38 otages tués, certains ont été exécutés par les islamistes
Sur le site In Amenas, le bilan des morts commence à être relayé. 38 otages sont décédés, dont un français identifié. Certains ont également été tués par les islamistes lors d’exécutions collectives. Le bilan pourrait encore s’alourdir dans les prochaines heures.
Le site In Amenas a été victime d’une prise d’otages pendant quatre jours. Une conférence de presse a été organisée ce lundi à 15 heures, le Premier ministre algérien a fourni le premier bilan. Il y avait 32 terroristes qui venaient du Mali, ils étaient à l’origine de cette attaque revendiquée par Mokhtar Belmokhtar. Ce dernier est l’un des fondateurs d’Al Quaïda au Maghreb islamique. C’est un Algérien qui dirigeait le commando, il a été tué selon le Premier ministre et 28 autres assaillants ont également trouvé la mort lors de la contre-attaque de l’Algérie. Les ravisseurs étaient de nationalités différentes (égyptienne, canadienne, tunisienne, nigérienne, mauritanienne, malienne). Trois terroristes ont également été arrêtés. Cette prise d’otages a été largement médiatisée puisqu’elle a duré 4 jours. Les islamistes ont réussi à attaquer un bus, ils se sont ensuite réfugiés dans le site In Amenas. L’assaut algérien a permis à une centaine d’étrangers et à 685 employés algériens de retrouver la liberté.
Des exécutions collectives
Le bilan des morts est lourd puisque 37 otages étrangers ont été tués. Certains avaient une balle dans la tête, selon le Premier ministre, ils ont été tués par les islamistes lors d’exécutions collectives. Le bilan est pour l’instant provisoire, car 5 otages sont actuellement portés disparus. Sur les 37 personnes mortes, 30 ont été identifiés ce lundi après-midi. Le ministre des Affaires étrangères français avait indiqué dès vendredi qu’un ancien militaire des forces spéciales, Yann Desjeux avait été retrouvé mort. Il était le gérant d’un restaurant en France. Trois Français avaient été retenus prisonniers par les islamistes, mais ils ont eu la vie sauve. C’est le Japon qui a été lourdement touché puisque 7 personnes sont mortes sur le 17 salariés du site.
Le gouvernement des Philippines a annoncé que 6 personnes étaient mortes et 4 sont portées disparues. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que « Plusieurs sont morts par balles ou de blessures subies lors d’explosions ». Sur les 37 otages tués, il y a également trois Britanniques, un américain, deux Canadiens, deux roumains, cinq norvégiens. Certains pays n’ont pas retrouvé le corps de leur ressortissant et ne savent pas s’ils sont morts (Colombie, Malaisie, Belgique).