Aéroport de Hong Kong : une touriste japonaise contrainte de faire un test de grossesse avant d’embarquer
Elle devait prouver qu'elle n'était pas enceinte avant d'embarquer pour une île rattachée aux États-Unis, pour des raisons liées aux règles de l'immigration.
“Très humiliant et pénible”. Midori Nishida, citoyenne japonaise, décrit ainsi l’épisode qu’elle a vécu à l’aéroport de Hong Kong il y a quelques semaines. En effet, des membres de la compagnie aérienne Hong Kong Express Airways l’ont obligée à effectuer un test de grossesse avant de pouvoir embarquer afin de fournir la preuve qu’elle n’était pas enceinte. Bien qu’elle ait indiqué au préalable dans un questionnaire qu’elle ne l’était pas, elle a dû se rendre dans une salle de repos pour uriner sur une bandelette. Le test confirmant qu’elle n’était pas enceinte, elle a pu embarquer à bord de l’appareil.
Pourquoi ce test de grossesse ?
En l’espèce, il n’était pas question de la part de la compagnie de veiller à la sécurité de sa cliente. Il se trouve qu’elle se rendait à Saipan, une île du Pacifique rattachée aux États-Unis. Et que cette destination est prisée des femmes souhaitant accoucher sur le territoire américain, leur enfant devenant éligible à la citoyenneté états-unienne en vertu du “droit du sol”. D’un côté, aucune interdiction de s’y rendre n’est opposée aux femmes enceintes, mais de l’autre, les services de l’immigration sont susceptibles de le refuser en cas de tromperie sur le motif réel du voyage.
Hong Kong Express Airways présente ses excuses
Dans ce dernier cas, les compagnies aériennes sont dans l’obligation de prendre à leur charge les frais liés aux passagers dont l’entrée sur le territoire est refusée. D’où les précautions prises vis-à-vis de Midori Nishida dans cet exemple. Depuis, Hong Kong Express Airways a présenté des excuses publiques, tout en précisant que les autorités de Saipan faisaient pression dans le but d’accentuer le contrôle des passagers. Cependant, elle indique avoir mis fin depuis à cette pratique.