Hong Kong : manifestations pour exiger la libération d’éditeurs
Hier, des milliers de hongkongais ont défilé afin d'exiger la libération de cinq employés d'une maison d'édition connue pour ses livres critiques envers le gouvernement chinois.
Hong Kong, ancienne colonie britannique revenue dans le giron de la Chine, s’est ému de voir cinq éditeurs enlevés et détenus par les autorités chinoises. Les cinq éditeurs ont mystérieusement disparu et tout porte à croire que les autorités chinoises les auraient enlevé et emprisonné en secret. Au mois de novembre, 4 premiers éditeurs avaient disparu et fin décembre, Lee Bo, un des principaux actionnaires de la maison d’édition avait été enlevé alors qu’il se trouvait dans sa maison. Les familles sont sans aucune nouvelle des cinq personnes enlevées depuis leur disparition.
6.000 personnes manifestent leur inquiétude
Environ 6.000 personnes se sont rassemblées hier devant le siège du gouvernement chinois dans le centre-ville de Hong Kong. Les manifestants ont scandé différents messages aux autorités chinoises : “Où sont-ils ?“, “Non aux enlèvements politiques“.
Pour Richard Thoi, un des principaux organisateurs de la manifestation: “Nous exigeons du gouvernement chinois qu’il s’explique immédiatement sur la situation des cinq disparus et qu’il les libère”. Lee Cheuk-yan, un député venu protester a déclaré : “Nous sommes là pour défiler pour la liberté et la sécurité du peuple de Hong Kong” avant d’ajouter : “C’est un enlèvement politique. Le (principe du) pays à deux systèmes en a pris un coup“. Le gouvernement local hongkongais est quant à lui “fermement déterminé à protéger la liberté d’expression et la liberté de publication“.
Les Etats-Unis et l’Europe inquiets de ces disparitions
L’Union Européenne a déclaré que ces disparitions étaient “extrêmement inquiétantes” tout en soulignant que deux des personnes enlevées possèdent aussi une nationalité européenne (britannique et suédoise). Le département d’Etat américain se déclare “perturbé” par ces disparitions.
Lorsque Hong Kong est revenu dans le giron chinois, il avait été convenu que la région pourrait conserver ses libertés et son mode de vie et que les autorités chinoises ne pourraient intervenir dans cette région qui bénéficie d’une semi-autonomie avec un gouvernement local démocratique selon le principe du pays à deux systèmes.