Un homme très recherché : le dernier film de Philip Seymour Hoffman au cinéma
Aujourd'hui sort "Un homme très recherché", le dernier film dans lequel joue Philip Seymour Hoffman, décédé en février dernier.
Parmi les sorties de la semaine, il y a Un homme très recherché, le nouveau film de Anton Corbjin. Le réalisateur a réunit, dans ce long-métrage et adaptation du roman de John Le Carré, Rachel McAdams, Willem Dafoe, Robin Wright et Philip Seymour Hoffman. C’est l’une des dernières présences à l’écran de l’acteur, décédé le 2 février dernier. L’interprète de Truman Capote, pour lequel il avait reçu un Oscar, joue dans Un homme très recherché un agent des services secrets allemands, qui se lance à la poursuite d’un terroriste. Metronews a recueilli les propos du réalisateur, qui évoque les ficelles de son film, et l’acteur disparu.
Anton Corbjin assure que l’oeuvre initiale de John Le Carré a été respectée, ce qui ne déroutera pas les lecteurs. Le cinéaste indique qu’il a été influencé par le contexte de lutte mondiale contre le terrorisme, survenu après le 11 Septembre, et de son impact sur les existences de chaque individu. Et le réalisateur ajoute, comme le précise le quotidien : “J’ai d’ailleurs veillé à respecter l’équilibre des personnages : chacun d’entre eux, quel que soit son camp, a sa part d’ombre et il est très difficile de déterminer qui est du bon coté de la barrière”.
Philip Seymour Hoffman, un acteur d’exception
Un homme très recherché dresse le portrait d’un espion plutôt ordinaire, comme l’évoque Anton Corbjin pour son héros : “L’espionnage, le vrai, ce n’est ni James Bond, ni Jason Bourne. Ce sont des types comme Bachmann qui, dans l’ombre et le dévouement le plus total, tentent d’améliorer le monde dans lequel nous vivons”, ajoutant que la discrétion de son héros n’empêche pas l’emploi de “méthodes peu orthodoxes”.
Enfin, le réalisateur évoque son comédien, Philip Seymour Hoffman, qu’il dépeint avec beaucoup d’émotion comme un “acteur d’exception”. Comme le précise Metronews, le choix d’Anton Corbjin a été assez rapide, notamment parce que l’acteur avait “ce don rare de pouvoir rendre exceptionnel quelqu’un de très banal”. Le créateur du film savait que son choix serait le bon, et il rappelle les qualités essentielles de l’artiste prématurément disparu : “Il n’avait pas de problèmes d’ego. Pour lui, seul le personnage comptait”.