Hénin-Beaumont : une dizaine de manifestants contre le film “Chez nous”
Le film de Lucas Belvaux, sorti en salles mercredi, a mobilisé quelques militants frontistes devant le cinéma d'Hénin-Beaumont.
Bien avant sa sortie au cinéma, Chez nous déclenchait déjà les passions. Ce film, qui narre l’enrôlement d’une infirmière par le Rassemblement national populaire dans une ville du nord de la France, est clairement inspiré par le Front national.
Mercredi, jour de sa sortie, une dizaine de militants frontistes ont tenu à manifester leur mécontentement devant le Cinéville d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), municipalité dirigée depuis 3 ans par le FN.
“Oui ! On est chez nous !”
Pendant une quinzaine de minutes, les militants ont distribué des tracts et déployé deux banderoles sur lesquelles était écrit : “Oui ! On est chez nous !”. Laurent Dassonville, conseiller municipal à Méricourt et responsable du FN pour le canton d’Avion, a expliqué à une journaliste du Monde : “On a souhaité manifester contre ce film anti-frontiste. Il est fait pour nuire à la campagne de Marine Le Pen”.
Le militant a-t-il vu le film ? Non, mais tout en indiquant en avoir visionné “suffisamment” d’extraits, il justifie : “Je ne vais pas aller enrichir une production anti-FN qui nous fait passer pour des racistes et des fascistes”. Laurent Dassonville ajoute : “J’ai toujours enseigné le même judo aux Portugais, aux Français, aux Marocains : je ne vois pas en quoi je suis raciste ! Le producteur du film ferait mieux de s’occuper de ce qui se passe chez lui, en Belgique. Allez voir à Menin ou à Mouscron, ils sont envahis par les migrants. Y a plus aucun Français, enfin, y’a plus aucun Belge, c’est affreux”.
Steeve Briois, maire d’Hénin-Beaumont et vice-président du FN, avait donné son sentiment sur ce film, via Twitter : “Pauvre Marine Le Pen, qui est caricaturée par ce pot à tabac de Catherine Jacob. Un sacré navet en perspective”.