Hauts-de-Seine : une fillette de 5 ans grièvement brûlée à l’école par un produit désinfectant hautement corrosif
Le 29 avril dernier à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, une fillette de 5 ans s'est retrouvée grièvement brûlée après être entrée en contact avec un produit désinfectant hautement corrosif. Elle s'était assise sur une chaise où étaient tombées des gouttes.
Le jeudi 29 avril dernier en soirée, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), une fillette de 5 ans a ressenti des douleurs après être rentrée de l’école maternelle, où elle est scolarisée en grande section. Ses parents ont alors découvert d’importantes rougeurs sur son corps. Le Parisien rapporte que l’enfant s’était en fait assise sur une chaise où se trouvaient plusieurs gouttes d’un produit hautement corrosif utilisé dans la désinfection des locaux.
Produit corrosif sur la chaise : la fillette a dû subir une greffe de la peau
La fillette a été hospitalisée et une greffe de la peau lui a été opérée. À l’heure actuelle, elle n’aurait pas encore retrouvé le domicile familial. Une lettre signée des associations de parents d’élèves et adressée à la municipalité mentionne qu’en plus des souffrance physiques, l’enfant “souffre également psychologiquement des conséquences de ce drame”. Nos confrères dressent les circonstances connues des faits. Du 6 au 26 avril derniers, cette école maternelle faisait l’objet de travaux de réfection, ce qui incluait une désinfection des locaux. Les agents municipaux avaient alors déplacé un bidon de virucide concentré dans une salle du centre de loisirs, avant de diluer le produit sur place dans un seau d’eau.
Un protocole de désinfection qui n’aurait pas été respecté
Le directeur général des services de la ville indique que “normalement, ce produit concentré, que nous utilisons depuis 12 ans et que beaucoup de mairies utilisent par ailleurs, ne doit pas sortir de la réserve et il doit être dilué selon un protocole spécifique”. Protocole qui n’aurait pas été respecté ici. Des gouttes non diluées du produit sont tombées sur une chaise, puis ont séché jusqu’à ce que la fillette vienne s’asseoir sur ladite chaise. Le laboratoire de la préfecture de police de Paris a depuis confirmé le lien de cause à effet entre ce produit et les brûlures de l’enfant. “C’est un très regrettable accident dû au non-respect des procédures lié au fait que le bidon a été déplacé dans un contexte de travaux”, ajoute le directeur général des services. “Nous ne l’avons pas pris à la légère et nous irons jusqu’au bout. Une enquête administrative est en cours pour établir les causalités et la chaîne des consignes et nous avons convoqué un comité d’hygiène et de sécurité la semaine prochaine.”