Hauts-de-Seine : une adolescente de 15 ans porte plainte pour violences dans un institut pour enfants sourds
Une adolescente de 15 ans a porté plainte dans le Val-d'Oise pour des violences qui auraient été commises dans un institut pour enfants sourds des Hauts-de-Seine.
C’est l’institut public Gustave-Baguer d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), à la capacité d’accueil de 180 enfants, qui est ciblé ici. En janvier 2020, un pédopsychiatre avait émis son inquiétude quant à une adolescente sourde admise dans l’établissement. Dans le signalement du praticien, rapporté par 20 Minutes, la jeune fille, qualifiée de “particulièrement fragile”, était apparue “terrorisée” à la sortie d’un entretien avec le directeur. Ce dernier observerait par ailleurs une gestion “autoritaire et non concertée avec son équipe”.
Violences présumées dans un institut pour enfants sourdes : des personnels non formés
L’enquête préliminaire qui avait été ouverte avait révélé le recrutement de personnels non formés et qui se montreraient violents. L’exemple était donné d’“un animateur qui plaque un ado au sol”. Une source proche de l’affaire indique que pendant un an, les enquêteurs ont cherché à comprendre ce qui se passait précisément dans cet institut en auditionnant des membres du personnel. Le mercredi 7 avril dernier, l’adolescente de 15 ans a déposé plainte pour violences physiques. Un infirmier de l’établissement serait visé.
“Un professionnel ne peut pas être violent contre un enfant”
Pas encore entendu par les enquêteurs, le directeur de l’établissement a tenté de se défendre en évoquant des “manipulations et vengeances personnelles” de la part d’employés. Et d’avoir ajouté qu’“un professionnel ne peut pas être violent et maltraitant contre un enfant, soit il le protège contre lui-même, soit contre un enfant, soit contre un professionnel”. La délégation des Hauts-de-Seine de l’Agence régionale de Santé (ARS) dit quant à elle observer un “suivi assidu” de cet institut. L’ARS avait au passage noté, dès avril 2020, un “important mécontentement des professionnels et familles”. Elle avait aussi, dans le même temps, affirmé que le directeur cherchait à “renforcer la communication” et salué sa “forte implication dans le redressement de l’établissement”, en particulier en ce qui concernait “l’optimisation des ressources”.