Facebook admet finalement avoir écouté et transcrit des conversations privées
C'est ce que révèle une enquête de l'agence financière Bloomberg. En 2018 devant le Congrès américain, Mark Zuckerberg avait qualifié cette pratique de "théorie du complot".
Mardi, l’agence Bloomberg a révélé que Facebook a rémunéré des centaines de sous-traitants afin de transcrire des extraits sonores de conversations de certains usagers. La société de Mark Zuckerberg a fini par admettre les faits après avoir longtemps nié tout recours à cette pratique visant à améliorer son ciblage publicitaire.
Facebook a fait ainsi parvenir à Bloomberg un communiqué dans lequel elle reconnait avoir fait transcrire des enregistrements sonores de conversations. Elle précise que le consentement des usagers de son service Messenger était au préalable obtenu.
Facebook affirme avoir mis fin à cette pratique
“Tout comme Apple ou Google, nous avons gelé la pratique de faire écouter les enregistrements sonores par des humains la semaine dernière”, ajoute la société. Facebook, interrogé par l’AFP, n’a pas répondu. D’après Bloomberg, les employés chargés de cette tâche se sont inquiétés des incidences éthiques, car ni informés de l’origine des enregistrements, ni de l’usage qu’il en serait fait. Ils avaient pour mission de vérifier si l’intelligence artificielle comprenait les enregistrements qui avaient été rendus anonymes au préalable.
En 2018 : “Vous parlez d’une théorie du complot”
Au mois d’avril 2018, alors que Mark Zuckerberg était entendu au Congrès, il avait répondu ceci au sénateur Gary Peters : “Vous parlez d’une théorie du complot qui circule affirmant que nous écoutons ce qui se passe dans votre micro et que nous l’utilisons pour de la pub. Nous ne faisons pas ça”. Puis, le réseau social avait affirmé qu’il n’accédait au micro d’un usager que dans le cas où ce dernier avait donné son autorisation.