États-Unis : Washington reproche à la Russie de harceler ses diplomates
Par l'intermédiaire de la porte-parole de son département d'État Elizabeth Trudeau, Washington a accusé lundi la Russie d'accuser et d'intimider ses diplomates et leurs proches.
Des diplomates américains et leurs familles auraient été victimes de harcèlements et d’intimidations de la part des autorités russes. Le sujet n’est pas nouveau, le secrétaire d’État John Kerry l’ayant ainsi évoqué en mars dernier lors d’une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.
La question a toutefois été de nouveau abordée lundi lors d’une conférence de presse que tenait la porte-parole du département d’État Elizabeth Trudeau. Et cette dernière d’avoir confirmé, dans des propos rapportés par l’AFP, une dégradation des relations entre les États-Unis et la Russie à ce niveau.
Washington parle d’un harcèlement russe en sensible augmentation
“Ces deux dernières années, le harcèlement et la surveillance de notre personnel diplomatique à Moscou par des personnels de sécurité et des policiers locaux ont considérablement augmenté”. La porte-parole réagissait à une question portant sur un article du Washington Post, selon lequel les services russes auraient suivi des diplomates américains et leurs proches, se seraient invités dans des soirées où se trouvaient ces officiels et auraient même payé pour leur faire une mauvaise presse.
Des diplomates ont parlé d’intrusions nocturnes à leur domicile de la part d’inconnus qui auraient changé la disposition des meubles, jusqu’à déféquer à même le sol du salon. Il est également rapporté que les services russes auraient tué le chien de l’attaché de défense américain en s’introduisant dans sa demeure moscovite. Pour Mme Trudeau, l’augmentation de ces faits est prise “au sérieux” par Washington.
Moscou parle de mesures réciproques
Du côté de Moscou, on exprime des accusations semblables, en expliquant ainsi ne faire que répliquer à un harcèlement américain. La semaine passée, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova avait déclaré sentir, depuis peu, “une augmentation significative de pression sur l’ambassade de Russie et les consulats généraux de notre pays aux États-Unis”.
Et d’avoir alors ajouté que les diplomates russes “font régulièrement l’objet de provocations par les services secrets américains, rencontrent des obstacles lors de contacts officiels et d’autres restrictions”. En réponse à ces assertions, Elizabeth Trudeau a déclaré que “les assertions de harcèlement de la Russie sont sans fondement”.