Éducation Nationale : depuis la rentrée, 26 012 heures de cours annulées faute de profs remplaçants
La situation ne fait que s'aggraver d'année en année en particulier dans le secondaire.
Le chiffre avancé par la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) est alarmant. Alors que le gouvernement a annoncé à la mi-septembre son plan de restructuration de l’Éducation Nationale, le nombre d’heures de cours non assurées depuis la rentrée scolaire 2018 est à son paroxysme. Depuis septembre en effet, 26 012 heures de cours n’ont pas été assurées en France, car aucun professeur remplaçant n’était disponible.
Une plateforme de recensement
Ce sont nos confrères du Figaro qui relaient l’inquiétude de la FCPE. Pour recenser les heures de cours non assurées dans les différents établissements de France, cette dernière a mis en place la plateforme internet Ouyapacours qui permet aux élèves et aux parents de renseigner les heures de cours perdues, car aucun professeur n’était disponible pour remplacer un absent.
Au total, ce sont donc plus de 26 000 heures qui ont « sauté » depuis la rentrée. La situation n’est pas nouvelle et s’aggrave depuis 10 ans maintenant selon la fédération.
Problème pour les remplacements de courte durée
Pour la FCPE, ce sont surtout les remplacements de professeurs absents pour de courtes durées qui posent problème, surtout dans les collèges et les lycées. En effet, pour les absences de moins de 15 jours, seulement 20% maximum seraient compensées par un remplacement. Les remplacements pour des durées plus longues posent beaucoup moins de problèmes. Pourtant selon le Conseil d’État, l’Éducation nationale a « l’obligation légale d’assurer l’enseignement de toutes les matières obligatoires inscrites aux programmes d’enseignement. » La justice a d’ailleurs déjà condamné l’État pour ne pas avoir remplacé des professeurs absents en 2017 dans le Val-d’Oise.
Reste désormais à savoir si la décision de supprimer 2 600 postes dans l’enseignement secondaire (dont 400 dans les services administratifs et 600 dans le privé), qui reste le cœur du problème, parviendra à endiguer cette hausse constante du nombre d’heures de cours non remplacées…