Le cinéaste canadien Paul Haggis accusé par quatre femmes de viols et d’agressions sexuelles
Le cinéaste canadien Paul Haggis, oscarisé à de multiples reprises, est aujourd'hui accusé par quatre femmes de viols et d'agressions sexuelles. Des faits qui auraient été commis entre 1996 et 2015.
Dans les derniers mois de l’année dernière, où les dénonciations de personnalités au comportement a priori condamnable allaient bon train, il s’était fait entendre au sujet d’accusations de pédophilie au sein de l’industrie du cinéma. Paul Haggis avait ainsi posé la question de savoir si “les gens protégeaient également les pédophiles” à Hollywood.
Le cinéaste canadien, oscarisé pour Collision, fait aujourd’hui lui-même l’objet d’accusations, mais ayant trait ici à des viols et des agressions sexuelles. Le 15 décembre dernier, une première plainte avait été déposée devant la Cour suprême de New York par une agente publicitaire de cinéma, Haleigh Breest.
Première accusation de viol en décembre : Paul Haggis avait démenti
Selon cette plaignante, Paul Haggis aurait abusée d’elle et l’aurait violée en janvier 2013 alors qu’elle était âgée de 26 ans. Culturebox rapporte que le jour même, le réalisateur avait devancé l’assignation en déposant une plainte contre Haleigh Breest. Plainte dans laquelle il démentait les accusations de cette dernière et déclarait à son sujet qu’elle lui réclamait “des millions de dollars” en échange d’un retrait de sa plainte.
Mais depuis cette plainte, trois autres femmes accusent Paul Haggis de viols et d’abus sexuels. La première, une autre agente publicitaire qui travaillait avec lui, aurait été agressée par le réalisateur en 1996. À l’abri des regards, celui-ci lui aurait imposé un baiser, une fellation et un viol.
Trois nouvelles dénonciations anonymes
La seconde accusatrice, une jeune femme qui nourrissait le désir de soumettre une idée d’émission à Paul Haggis, affirme que le cinéaste aurait tenté de l’embrasser de force dans son bureau en 2008, avant qu’elle ne réussisse à prendre la fuite. Enfin, une autre jeune femme prétend qu’en 2015, Paul Haggis qu’elle avait rencontré à un festival de cinéma l’aurait elle aussi obligée à un baiser. Elle n’aurait échappé à son emprise qu’après l’avoir frappé alors qu’il l’avait rattrapée une première fois et qu’il tentait ensuite d’entrer dans son immeuble.
Christine Lepera, une avocate du réalisateur, a depuis déclaré que ce dernier dément “en bloc” ces nouvelles accusations et qu’elles font partie, selon lui, d’“une nouvelle tactique [des avocats de Haleigh Breest] pour lui nuire et […] obtenir de l’argent”.