Caen : 15 mois avec sursis pour un ex-directeur d’école supérieure reconnu coupable de harcèlement moral
Jeudi, le tribunal de Caen a condamné un ex-directeur d'école supérieure de 49 ans à 15 mois de prison avec sursis pour des faits de harcèlement moral.
Le procès de cet homme de 49 ans s’était tenu le 24 juin dernier devant le tribunal correctionnel de Caen (Calvados), et ce en présence de treize parties civiles. Jeudi, la justice a rendu sa décision et ainsi reconnu le prévenu coupable de faits de harcèlement moral. Cet ex-directeur de l’École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE) de Caen a écopé d’un “emprisonnement délictuel pour une durée 15 mois avec un sursis simple et total”. Le parquet avait requis une peine comprise entre 14 et 18 mois de prison avec sursis, rapporte 20 Minutes.
Un ex-directeur d’école supérieure qui “faisait fuir” des étudiants
Le procureur adjoint de la République avait indiqué que le quadragénaire était accusé d’avoir établi “un système de harcèlement moral”, mais aussi de “harcèlement sexuel, de façon beaucoup plus limitée quant au nombre de victimes [NDLR : deux]”. Ce directeur, qui aurait agi entre 2010 et 2016 avant d’être suspendu, avait pour habitude d’“isoler, [d’]écarter [et de] mettre de côté” les victimes, de “faire fuir” les étudiants d’un cours “pour abaisser” un enseignant. En ne fournissant pas les informations nécessaires à la bonne préparation d’une réunion, il mettait de même ses victimes en situation “d’échec”.
Le prévenu dit avoir subi des “pressions multiples”
Les victimes ont fait part de leurs brusques “mises au placard”, plusieurs d’entre elles s’étant exprimées sur l’humiliation et le dénigrement subis en entretien ou en public. Le directeur, ont-elles ajouté, les calomniait et menaçait de les “dégager”. À la barre, le prévenu avait reconnu le caractère “tendancieux” de nombreux courriels envoyés à une jeune femme entre 2012 et 2014. Il avait également présenté ses excuses et s’était dit honteux, assurant n’avoir cherché à nuire à personne et failli à gérer des “pressions multiples”. Ouest-France (article complet réservé aux abonnés) souligne que l’ex-directeur a été relaxé des faits de harcèlement sexuel. L’audience appelée à définir d’éventuels dommages et intérêts pour neuf victimes a été calée au 22 avril 2021.