Budget 2025 : le gouvernement cible les congés maladie et jours de carence de la fonction publique
Dimanche 27 octobre 2024, la veille de l'évaluation du volet "dépenses" du projet de loi de finances à l'Assemblée, le gouvernement a précisé certaines mesures. Quels pourraient être les impacts de ces mesures ?
Tl;dr
- Le gouvernement détaille des mesures d’économies additionnelles de 5 milliards d’euros.
- La fonction publique sera mise à contribution via des changements dans les congés maladie et les jours de carence.
- Ces économies toucheront aussi l’aide au développement, la culture et le verdissement des véhicules.
Une réduction budgétaire de 5 milliards d’euros
Le dimanche 27 octobre 2024, à la veille de l’examen du projet de loi de finances (PLF) à l’Assemblée, le gouvernement a détaillé un ensemble de mesures visant à réaliser des économies additionnelles de 5 milliards d’euros. Ces économies s’inscrivent dans un effort global de 60 milliards d’euros pour ramener le déficit à 5 % du PIB.
Une contribution accrue de la fonction publique
La fonction publique sera sollicitée pour réaliser 1,2 milliard d’euros d’économies. Parmi les changements prévus, l’augmentation des jours de carence, qui passeront à 3 jours, contre un jour actuellement, et le plafonnement à 90 % de la rémunération les trois premiers mois d’un congé maladie ordinaire, contre 100 % actuellement. «Il s’agit d’un alignement sur les pratiques du privé», a déclaré le cabinet du ministre de la Fonction publique.
Impact sur d’autres secteurs
Outre la fonction publique, ces économies affecteront d’autres domaines tels que l’aide au développement, la culture et le verdissement des véhicules. Ainsi, l’aide au développement verra une réduction de 640 millions d’euros, la culture de 55 millions, principalement au niveau de l’audiovisuel public et du Pass Culture, et les dispositifs de soutien au verdissement des véhicules seront réduits de 300 millions.
De plus, plus de la moitié des économies, soit 2,6 milliards, proviendront de l’annulation d’une partie «significative» de la réserve de précaution de la plupart des ministères et de leurs opérateurs. Les ministères de la Défense, de l’Intérieur, de la Justice, de l’Enseignement supérieur et des Outremer ne seront pas concernés.
Enfin, une dernière poche de 300 millions d’euros sera prélevée dans la trésorerie de certains opérateurs excédentaires, tels que les agences de l’eau, l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) et l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit).