Bettencourt : Nicolas Sarkozy mis en examen pour abus de faiblesse
L’affaire Bettencourt a subi un tremblement de terre jeudi en fin de soirée. Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour abus de faiblesse. Ce matin les réactions sont nombreuses.
Nicolas Sarkozy avait été entendu comme témoin assisté l’année dernière dans le cadre de l’affaire Bettencourt. Son avocat avait alors indiqué que cette histoire était close pour l’ancien chef de l’État. Pourtant, quelques mois plus tard, il se retrouve devant le juge qui le met en examen pour abus de faiblesse. La nouvelle est tombée ce jeudi en fin de soirée. Le juge d’instruction Jean Michel Gentil a pris cette décision après avoir mis en place une confrontation entre l’infirmière de Liliane Bettencourt, son ancienne femme de chambre, son ancien majordome, ainsi qu’un maître d’hôtel. Le parquet de Bordeaux souhaite tout de même préciser que Nicolas Sarkozy bénéficie de la présomption d’innocence, il est mis en examen, car la lumière doit être apportée sur certains points, cela ne veut pas pour autant dire qu’il est coupable. L’avocat de l’ancien Président de la République, Me Thierry Herzog a indiqué qu’un recours allait être réalisé, car il dénonce une décision « incohérente sur le plan juridique et injuste“. Cette mise en examen commence donc à faire couler beaucoup d’encre ce vendredi matin.
Des faits graves
Du côté de la gauche, les réactions se font discrètes, le porte-parole du Parti socialiste estime que cette mise en examen de Nicolas Sarkozy était grave, car il avait été le président de la France, néanmoins, il bénéficie de la présomption d’innocence. Jean-Luc Mélenchon a déclaré à l’AFP « Vivement l’heure du coup de balai général sur le système et la refondation de notre République ». Dans un communiqué, Marine Le Pen a également fait part de son avis en indiquant que cette mise en examen pour abus de faiblesse était particulièrement grave, car cette femme est âgée et diminuée et c’est également un financement illégal d’une campagne électorale.
Le Conseil constitutionnel
Marine Le Pen a souhaité expliquer que Nicolas Sarkozy devait quitter le Conseil constitutionnel, car il est membre de droit. La présidente du Front national ironise sur cette affaire en indiquant que l’ancien chef de l’État ne souhaitait sans doute pas revenir dans la lumière de cette façon. La ministre du Logement, Cécile Duflot estime que Nicolas Sarkozy ne doit bénéficier d’aucun traitement de faveur, il doit être jugé comme tout le monde.