Air France : la prime de 400 000 dédiée à l’ancien patron fait scandale
La semaine prochaine les actionnaire d'Air France devront valider ou non la prime de "non-concurrence" destinée à Pierre-Henri Gourgeon ancien patron du transporteur.
Une prime qui fait déjà scandale et que les syndicats contestent fermement puisque la société doit annoncer un vaste plan de départs volontaires en juin prochain. C’est le montant de 400 000 euros qui est critiqué, depuis le mois de janvier les salariés d’Air France ont vu leurs salaires diminués et leurs jours de congés réduits. Dans ce contexte on comprend aisément qu’une telle annonce puisse créer quelques tensions.
L’Unsa aérien (un syndicat) a dénoncé la mesure dans un communiqué et parle d’un ” versement scandaleux d’une prime de 400.000 à son ancien directeur général “ et ajoute ” Sur fond de crise grave et dans un contexte de résultats dégradés depuis plusieurs années, l’Unsa, 2e syndicat de l’entreprise, appelle l’ensemble des actionnaires, salariés et institutionnels ainsi que l’Etat (qui détient 17% du capital) à refuser catégoriquement cette proposition indécente. Qui peut concevoir que l’on demande d’un côté des efforts financiers aux salariés de la compagnie (blocage des salaires sur deux ans) et d’autre part verser à un ‘ex grand patron’, qui a échoué dans sa mission, une somme aussi colossale “.
L’ancien patron du groupe a démissionné en octobre dernier, Pierre-Henri Gourgeon avait d’ailleurs déjà suscité une polémique en février dernier dans une affaire de billets à tarifs très réduits en classe business pour l’île Maurice, pour tout un groupe composé de lui, sa femme et deux amis. Pour ne pas envenimer les choses l’ex dirigeant avait renoncé à ces billets.